La Wallonie défend mal sa propriété intellectuelle

Aujourd’hui, la valeur d’une entreprise dépend davantage de son patrimoine immatériel que de ses bâtiments et machines. Mais, encore faut-il avoir conscience de la valeur de celui-ci et de la nécessité de le protéger. L’asbl Picarré qui sensibilise à la propriété intellectuelle, a procédé à un état des lieux de celle-ci en Wallonie. Les conclusions ne sont guère rassurantes.

A l’heure du Plan Marshall et des pôles de compétitivité, il apparaît que 54% des entreprises sondées (301) ne mettent pas la propriété intellectuelle parmi leurs thématiques de base. Pour 8 PME sur 10, le sujet ressort uniquement du domaine juridique et est associé au droit et à ses outils, en particulier le brevet. Peu de PME perçoivent donc les avantages de la propriété intellectuelle. Elles y voient rarement la valorisation financière, la création d’un avantage concurrentiel voire l’optimisation fiscale que peut apporter la défense de la propriété intellectuelle. Au sein des PME protégeant leur propriété intellectuelle, un peu plus de 60% recourent à des outils de protection (brevet, marque, droits d’auteur¿). Par ailleurs, remarque Picarré, beaucoup d’entreprises et organisations pratiquent la propriété intellectuelle sans s’en rendre compte. Mal nécessaire, la propriété intellectuelle ne devient une priorité qu’après une mauvaise expérience (contrefaçon, par exemple). Selon les conclusions de Picarré, les PME innovantes wallonnes peuvent être qualifiées d’immatures en matière de propriété intellectuelle. Elles n’ont pas de démarche proactive en la matière. (Belga)

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