Le marché de l’emploi bruxellois est impitoyable pour les plus âgés

Depuis dix ans, le nombre des plus de 50 ans a plus que triplé en Région bruxelloise tandis que leur taux de chômage est passé de 10% en 2002 à près de 20% en 2012. Selon Actiris, agence bruxelloise pour l’emploi, les différents projets de réforme visant à retarder l’âge effectif de la pension ont accru mécaniquement le nombre d’actifs inoccupés de plus de 50 ans.

Au niveau démographique, la croissance de la population de 45 à 64 ans a été plus rapide à Bruxelles (+10,9%) que sur l’ensemble de la Belgique (+7,5%). Le nombre d’actifs de 45 à 64 ans a crû de 15,5% en Région bruxelloise (contre +12,8% en Belgique). Enfin, au niveau économique, les demandeurs d’emploi plus âgés sont davantage exposés aux risques de licenciement. Or, alors que la population vieillit, les employeurs tendent à considérer comme âgés des travailleurs de plus en plus jeunes. Ainsi, les taux bruxellois des plus de 45 ans au chômage sont 3 à 4 fois plus élevés qu’en Wallonie et en Flandre. Cela s’explique essentiellement par un moindre recours aux prépensions à Bruxelles, en raison notamment de la faible part de l’industrie. La crise de 2008 a généré davantage de pertes d’emploi chez les travailleurs les plus qualifiés dans la tranche des 40-45 ans. Chez les plus de 50 ans, la croissance fut plus prononcée (+66%) dans la catégorie des moins qualifiés. (Belga)

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