Les agences de notation remises à leur place

L’indépendance et la prévention des conflits d’intérêt, la confidentialité des informations concernant la notation des Etats, le calendrier de publication des décisions et les ressources humaines allouées à la notation souveraine : voilà les quatre points qui ont été identifiés par l’Autorité de régulation financière européenne (ESMA) comme comportant des “insuffisances” et nécessitant une “amélioration” en ce qui concerne l’élaboration et la publication de la notation des Etats par les principales agences de notation financière Fitch Ratings, Moody’s et Standard & Poor’s.

L’Esma note donc un certain nombre de dysfonctionnements au sein de ces agences chargées d’évaluer la capacité des Etats à rembourser leurs emprunts. Pour l’Esma, les règles strictes édictées en juin dernier ne sont pas appliquées par les grands acteurs de ce marché de la notation. Elle pointe encore l’influence des dirigeants de ces agences qui bloqueraient l’indépendance des analystes. En janvier dernier, le parlement européen avait déjà approuvé de nouvelles règles pour encadrer l’activité de ces agences, leur imposant notamment plus de transparence et de possibles sanctions en cas de non-respect de ces règles. Ces mesures avaient été approuvées en juin dernier par les Etats membres. Les agences étaient notamment accusées de ne pas avoir vu arriver la crise de 2008 puis d’avoir attisé la crise de la dette souveraine en dégradant, sans justification claire, la note de plusieurs Etat membres, menaçant la zone euro d’implosion. Les règles imposent aux agences d’expliquer leur méthodologie. Elles leur interdit aussi de faire des recommandations sur les politiques à mener par les gouvernements. (Belga)

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