Menace sur les titres-services

Période pré-électorale oblige, de nombreuses organisations font part de leurs recommandations pour les futurs gouvernements. Unitis, qui regroupe les acteurs des titres-services, estime que la régionalisation du système constitue une véritable menace. Les Régions, wallonne et bruxelloise seront rapidement confrontées à des problèmes de trésorerie pour le financer, dit-elle. Cette situation pourrait les pousser à abandonner les titres-services, ce qui reporterait la charge sur la sécurité sociale.

Cette dernière, fédérale, devrait prendre en charge les 150.000 travailleurs laissés sur le carreau. Indirectement, la charge pèserait sur tous les citoyens et reviendrait à leur faire payer un coût global de 1,8 milliard, soit 166 euros par an et par personne. Cependant, le maintien du système doit s’accompagner de corrections pour stopper l’hémorragie de faillites. La fédération plaide pour une adaptation du système d’indexation. À chaque indexation salariale de 2%, l’indexation de la valeur de remboursement du titre-service est de 2% mais uniquement sur 72% de sa valeur faciale (soit 15,87 euros sur 22,04 euros). Unitis demande l’indexation de 100 % de la valeur du titre. Dans cet ordre d’idées, le coût du travailleur et la valeur de remboursement du titre n’ont pas évolué dans les mêmes proportions. La marge est actuellement de 20 cents par titre-service. C’est bien trop peu pour assurer les frais de fonctionnement. Concernant le prix du titre, il ne doit plus augmenter. L’augmentation de 8,5 à 9 € a déjà des conséquences désastreuses (diminution du volume d’heures, faillites, retour du travail au noir). (Belga)

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