Nervosité autour de l’indice des prix

L’indice des prix à la consommation est calculé chaque mois sur la base du “panier de la ménagère”, censé refléter les dépenses moyennes des Belges. Alcool, caburants et tabac en sont extraits pour calculer l’indice “santé”. Le choix et la pondération des produits sont le résultat de calculs réalisés au départ d’enquête et de chiffres officiels. Le panier est retouché tous les deux ans et est fondamentalement recomposé tous les huit ans. Ce sera le cas en janvier prochain. Du coup, les partenaires sociaux sont nerveux.

Le calcul mensuel de l’administration est soumis pour avis à une commission de l’indice dans laquelle se retrouvent des scientifiques et des représentants des syndicats et des employeurs. Depuis le début de 2013, les syndicats refusent d’approuver le chiffre officiel, arguant que l’introduction des ristournes et soldes dans l’indice fausse les données. En septembre, ce sont les employeurs qui l’ont également contesté, ce qui est rarissime. En cause : le prix des télécommunications. Leur calcul ne convient pas aux employeurs. Services et pondération n’ont plus été revus depuis huit ans et ne correspondent donc plus à la réalité. On surévalue, par exemple, le poids du téléphone fixe, estiment les employeurs. Selon ces derniers, si on intègre les chiffres obtenus par l’IBPT (Institut belge des services postaux et des télécommunications), l’indice serait réduit de 0,2%. Répercuté sur les salaires, les 0,2% actuellement pris en compte représentent une charge annuelle de 250 millions pour les employeurs. (Belga)

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