Plus que 2.000 points à récupérer

Cocorico. Le Bel 20 a dépassé son niveau d’octobre 2008. L’indice de la Bourse de Bruxelles pointe désormais à 2.728 points, ce qui représente une progression de 78 % depuis son plancher de mars 2009.

Cocorico. Le Bel 20 a dépassé son niveau d’octobre 2008. L’indice de la Bourse de Bruxelles pointe désormais à 2.728 points, ce qui représente une progression de 78 % depuis son plancher de mars 2009. Depuis le 1er janvier, notre indice vedette a déjà engrangé 5,65 %. Qui a dit que tout allait de travers pour l’instant en Belgique ?

Il n’y a pourtant pas de quoi sabrer le champagne.

D’abord, parce que ce “record” nous ramène au niveau qu’avait le Bel 20… il y a 10 ans. Et qu’en Bourse, une décennie perdue n’est jamais facile à digérer, même si les dividendes ont servi d’amuse-bouche.

Ensuite parce que l’indice reprenant les 20 plus importantes capitalisations belges a beau avoir récupéré plus de 1.000 points depuis son plancher à 1.527 points, il lui faudrait encore gagner plus de 2.000 points pour retrouver son sommet du 23 mai 2007, quand il caracolait à 4.759,01 points.

Ce sommet, il faut l’oublier. Du moins dans un avenir raisonnable. L’indice belge d’aujourd’hui n’est qu’un lointain cousin de celui de mai 2007. Avant la crise, ses valeurs phares s’appelaient Fortis, Dexia et KBC, lesquelles représentaient à elles seules 40 % de sa capitalisation. Nous ne nous appesantirons pas sur le tragique destin de Fortis, sauvé de justesse un week-end d’octobre 2008. Si le destin de Dexia et de KBC fut moins funeste, ces valeurs portent encore en elles les stigmates de la crise. Notre indice a payé au prix fort, en 2008, sa surexposition aux valeurs bancaires – par une chute de 54 % dont il ne s’est jamais remis…

La bonne nouvelle maintenant : le Bel 20 a changé. Il s’est diversifié. Et son retard par rapport à d’autres indices qui, eux, ont déjà récupéré intégralement les pertes subies depuis la chute de Lehman Brothers, pourrait bien devenir un atout. Des valeurs telles qu’UCB bénéficient certainement encore d’une bonne marge de progression. Bekaert et Umicore, dont la montée en puissance a tiré le Bel 20 vers le haut ces deux dernières années, n’ont pas davantage dit leur dernier mot.

Karine Huet

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