“Grosses perturbations” prévues demain dans le “ciel unique européen” de 11 pays

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Des actions syndicales seront organisées mercredi dans 11 pays de l’Union européenne pour protester contre “la poursuite de la libéralisation” des transports aériens par la Commission européenne, a-t-on appris mardi auprès de la Fédération syndicale européenne du Transport (ETF).

La France sera le pays le plus touché puisqu’une grève des aiguilleurs du ciel a débuté dès mardi et se poursuivra jusqu’à jeudi. Dans la plupart des autres pays, les transports devraient être moins affectés, même si des retards de vols sont à prévoir. Les syndicats ont appelé à une grève du zèle des contrôleurs pour la journée de mercredi en Belgique, en Italie, au Portugal, en Slovaquie et en République tchèque, a indiqué François Ballestero, secrétaire politique de l’ETF (European Transport Workers’ Federation). Diverses actions, notamment d’informations du publics, seront menées en Grande-Bretagne, en Bulgarie, en Lettonie, en Hongrie et en Autriche.

“Cette journée d’action est destinée à réclamer que la dimension sociale soit prise en compte dans la réforme du ‘ciel unique européen’ “, a expliqué M. Ballestero à l’AFP. “La Commission prépare de nouvelles réglementations qui visent à libéraliser encore davantage le secteur et qui auront des conséquences au niveau de l’emploi”, a-t-il ajouté.

L’ETF indique avoir initialement soutenu l’idée du “ciel unique européen” et avoir “pris diverses initiatives, notamment dans le dialogue social, afin de le faire fonctionner”. Mais “la pression sur les travailleurs est devenue aujourd’hui trop élevée”, selon la fédération. Le “ciel unique” a pour objectif de supprimer les frontières nationales dans les airs afin, selon la Commission, de tripler la capacité de l’espace aérien, réduire les coûts de gestion du trafic aérien de 50% et réduire de 10% les incidences sur l’environnement.

Le commissaire européen aux Transports, Siim Kallas, doit présenter mardi après-midi devant le Parlement européen des propositions pour relancer une réforme qui marque le pas en raison de la réticence de plusieurs Etats à renoncer à leur souveraineté sur leur espace aérien.

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