Comment tirer parti de la reprise du marché immobilier américain ?

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Dans son dernier rapport, la Fed (Banque centrale américaine) se montrait optimiste par rapport au marché immobilier US : onze de ses douze districts ont fait état d’une stabilisation, voire d’une hausse des ventes de maisons, et huit d’une stabilisation ou d’une progression du nombre de constructions. La brique américaine rebondit indubitablement depuis plusieurs mois.

Cinq ans après l’éclatement de la crise financière, la constitution de familles s’accroît et, à mesure que la conjoncture s’améliore et que les prix des maisons se stabilisent, les ménages sont à nouveau tentés d’acquérir leur demeure. Les faibles taux d’intérêt, les prix bas, la baisse du taux de chômage concourent à ce rétablissement. Mais pas seulement. Les investisseurs étrangers, séduits par les petits prix et les généreux rendements locatifs, ont largement contribué à la baisse des stocks de maisons invendues.

Et pour le Belge désireux de miser sur ce redressement, il n’est pas trop tard.

Quelques pistes d’investissement

– Les actions des grandes entreprises de construction telles que PulteGroup, Lennar, Toll Brothers… ne sont pas conseillées à l’achat pour l’instant car les investisseurs ont déjà tiré leurs cours vers le haut et les rendements de dividende sont infimes. Pour justifier un investissement à de tels niveaux, il faudrait que rien ne vienne perturber la marche de ces entreprises.

– Parmi les actions des grands producteurs de bois, il vaut la peine d’observer celle de Plum Creek Timber, elle aussi trop chère pour l’heure mais assurément digne d’achat sur repli sous 42 dollars. A ces niveaux de cours, le rendement de dividende brut s’élèverait à nouveau à 4 %.

Cette entreprise gère un peu moins de 3 millions d’hectares de surface sylvicole répartis sur 19 Etats américains. Cette diversification réduit sa vulnérabilité aux catastrophes naturelles locales. Autres atouts notables, elle produit des revenus par la vente de la récolte des forêts (pulpe et bois) et aussi par la conversion et la vente de terres boisées en terrains à bâtir ou en terres agricoles. Le rétablissement du marché immobilier lui profite sur deux plans : l’augmentation de la demande de ses produits dérivés du bois et la hausse des prix des terrains eux-mêmes.

– Egalement digne d’achat sur repli, sous 60 dollars : Home Depot. Il ne fait aucun doute que les chaînes américaines de bricolage tireront elles aussi profit de la reprise de l’activité de construction. Un redressement semble d’ailleurs s’être déjà amorcé l’an dernier. Notre favori dans ce segment, Home Depot, est propriétaire de 2.200 points de vente au niveau mondial et réalise 89 % de son chiffre d’affaires (CA) aux Etats-Unis. Elément intéressant, les achats supérieurs à 900 dollars (qui représentent 20 % de son CA), sont en hausse aussi.

La société affiche un bilan solide. De plus, les actionnaires peuvent compter sur un rendement du dividende brut d’environ 2 %.

– Il existe en outre de nombreux REITs (Real Estate Investment Trusts ; l’équivalent de nos SICAFI), qui rétrocèdent 90 % de leurs revenus sous la forme d’un dividende. Epinglons le RAIT Financial Trust, dont le portefeuille est composé d’immobilier résidentiel et commercial. Le titre du groupe s’échange sous sa valeur comptable et son rendement de dividende brut ressort à 5,85 %.

Les tuiles des uns…

Si, entre novembre 2011 et novembre 2012, les prix de l’immobilier aux Etats-Unis ont augmenté de 5,6 %, il n’en reste pas moins des opportunités à saisir. ” Idéalement, il aurait déjà fallu y acheter il y a un an et demi, précise G. Saint-Remy, managing partner de LSphere Invest. Mais les prix sont encore déprimés et peuvent faire le bonheur des investisseurs étrangers en leur offrant des rendements de l’ordre de 7 à 9 %.”

Lire M. NUTTIN et K. HUET, ” La brique américaine à nouveau en forme ” dans Trends-Tendances du 31 janvier.

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