Wall Street rattrapée par la crise turque

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La Bourse de New York a terminé dans le rouge lundi, rattrapée en cours de séance par les inquiétudes liées à l’effondrement de la livre turque et à un éventuel effet de contagion sur d’autres économies.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,50%, à 25.187,70 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,25%, à 7.819,71 points.

L’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,40%, à 2.821,93 points.

Les trois indices avaient débuté la journée dans le vert avant d’hésiter sur la direction à suivre.

“Le marché a été sans aucun doute guidé par la situation en Turquie et toutes les craintes sur les conséquences qu’elle pourrait déclencher, même si au final la réaction est plutôt contenue”, a remarqué Karl Haeling, de LBBW, en mettant en avant les faibles volumes d’échanges.

Sur fond de tensions diplomatiques entre Ankara et Washington, la livre turque a de nouveau chuté lundi à son plus bas niveau historique.

Dans l’espoir de rassurer les marchés, la banque centrale de Turquie a bien assuré qu’elle prendrait les “mesures nécessaires” pour assurer la stabilité financière, mais cela n’a pas suffi à enrayer l’effondrement de la devise.

Le repli de la place new-yorkaise dans ce contexte “correspond peut-être juste à un nouvel accès de nervosité du marché, qui va se stabiliser et rapidement remonter à des niveaux records. Mais on ne peut pas non plus écarter tout risque et les comparaisons avec la crise asiatique de 1997, déclenchée par la chute de la monnaie thaïlandaise, ne doivent pas être complètement négligées”, a relevé M. Haeling.

“De nombreux pays ont emprunté beaucoup d’argent en dollar, qui grimpe fortement, ce qui va rendre les remboursements plus chers”, a-t-il souligné. Dans le même temps, “la liste des pays confrontés à des problèmes économiques ne s’amoindrit pas, qu’il s’agisse de la Chine, de la Russie, de l’Argentine, de la Turquie ou de l’Italie”, a-t-il ajouté.

Le marché obligataire se tendait un peu: le rendement sur la dette américaine à dix ans montait vers 20H15 GMT à 2,875%, contre 2,873% à la clôture vendredi, et celui à 30 ans à 3,044%, contre 3,030% en fin de semaine dernière.

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