20 ans de Bel 20 en un graphique

C’est le 18 mars prochain que le Bel 20, l’indice de référence d’Euronext Bruxelles, fêtera ses 20 ans. Deux décennies que nous vous présentons en un unique graphique, avec les commentaires du président d’Euronext Bruxelles.

L’indice de référence a en effet connu de nombreuses modifications au cours de ces deux décennies. Des 20 pionniers, seules 7 sociétés font ainsi toujours partie de l’indice, certaines ayant de plus connu d’importantes mutations au fil des années. Nous revenons en détails sur ces 7 dinosaures du Bel 20 dans les pages suivantes. Nous avons également tenté de prédire à quoi ressemblera notre indice vedette en 2031. Afin de mieux comprendre les tenants et aboutissants d’Euronext Bruxelles et du Bel 20, nous nous sommes entretenus avec Vincent Van Dessel, Président d’Euronext Bruxelles.

Estimez-vous que le Bel 20 a atteint ses objectifs ?

L’objectif du Bel 20 était d’offrir un sous-jacent représentant le marché belge pour les produits dérivés ; l’indice devait compter un minimum de valeurs et un maximum de corrélations afin de permettre aux investisseurs de couvrir leurs positions. Cet objectif a été largement atteint puisque le Bel 20 a représenté de tout temps 80 à 85 % de la capitalisation boursière et des volumes de la Bourse de Bruxelles.

L’indice a pourtant connu des périodes relativement agitées. Quels ont été les événements les plus marquants pour le Bel 20 ?

L’indice a en effet connu de nombreux soubresauts en termes de composition, payant notamment un lourd tribut aux opérations de fusion et acquisition. Cela nous a contraints à adapter la réglementation afin de continuer à représenter le marché belge le plus fidèlement possible, notamment en permettant à des groupes comme GDF Suez de rester dans le Bel 20. L’internationalisation des indices nationaux est d’ailleurs une tendance de plus en plus lourde. ArcelorMittal, un groupe luxembourgeois, fait ainsi partie de l’AEX à Amsterdam et de l’Ibex à Madrid.

L’événement le plus important pour le Bel 20 fut toutefois la création d’Euronext qui a ouvert aux valeurs belges un accès aux marchés des capitaux internationaux. En dix ans, la part des étrangers dans les volumes échangés à Bruxelles est ainsi passée de 5 à 80 %, les volumes globaux quintuplant dans le même laps de temps. Cela a également permis au marché bruxellois de conserver des géants mondiaux comme AB InBev.

Les destinées d’Euronext Bruxelles et du Bel 20 sont-elles liées ad vitam aeternam ou est-il envisageable à terme que l’indice survive à la Bourse ?

Tout d’abord, il est important de noter que le Bel 20 est un actif d’Euronext Bruxelles. La raison d’être du marché bruxellois est toutefois son rôle d’interface entre les sociétés locales et le plus grand marché mondial. L’intérêt d’Euronext Bruxelles est évident pour les sociétés cotées et par conséquent, pour le groupe NYSE Euronext.

Comment jugez-vous le Bel 20 en termes de performance ?

La performance du Bel 20 a été tout à fait satisfaisante avec un rendement annuel moyen (dividendes compris) de 7 % sur 20 ans, similaire au CAC40 par exemple. La volatilité a toutefois été importante. Le Bel 20 a en effet connu une hausse ininterrompue jusqu’en 1999 et a évité la bulle technologique de 2000, tant dans le sens de la hausse que de la baisse étant donné la moindre représentation des valeurs technologiques. Après le krach de 2000 à 2003, le Bel 20 s’est distingué par la suite grâce aux valeurs financières qui ont ensuite particulièrement pesé durant la crise de 2008-2009.

Propos recueillis par Cédric Boitte

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