“Les nouveaux risques offrent encore beaucoup de potentiel pour les assureurs”

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Les entreprises et les particuliers sont très conscients des nouveaux risques mais ne s’assurent pas pour autant contre ceux-ci. “Réduire cet écart de couverture (‘coverage gap’) est à présent le principal défi pour les compagnies d’assurance”, affirme mardi Jan Verlinden, spécialiste en assurances auprès de Capgemini. L’entreprise de consultance a présenté mardi son douzième ‘World Insurance Report’, pour lequel 14 assureurs et plus de 300 clients (entreprises et particuliers) ont été interrogés.

Au total, 81% des clients particuliers belges se disent conscients des risques d’attaque informatique. Ils ne sont pourtant que 2,6% à avoir souscrit une assurance contre ce risque. Du côté des entreprises, elles sont 82,9% à se déclarer conscientes du phénomène, alors qu’elles ne sont que 15,7% à être couvertes. Cet écart entre la conscience du risque et le fait d’être assuré contre celui-ci constitue le ‘coverage gap’.

Selon les données communiquées par Capgemini, cet écart est important pour toute une série de risques. Par exemple, 75,9% des particuliers et 68,6% des entreprises déclarent être conscientes des risques liés à la croissance des catastrophes naturelles. Mais ils ne sont respectivement que 11,2 et 24,3% à être assurés contre ce risque.

Selon M. Verlinden, le principal défi pour les compagnies d’assurance est donc de réduire cet écart de couverture lié aux nouveaux risques. “Les assureurs eux-mêmes ont bien conscience du problème et plus d’un tiers s’emploie à adapter leurs produits aux nouveaux besoins, surtout à l’attention des entreprises”, affirme-t-il. Par exemple, 27,3% des assureurs belges indiquent qu’ils travaillent sur de nouveaux produits pour les entreprises qui souhaitent s’assurer contre les cyberattaques. Pour protéger les entreprises contre les dommages naturels, 9,1% déclarent développer de nouveaux produits.

En ce qui concerne les particuliers, la situation est légèrement différente. “L’écart de couverture s’explique en partie par le fait que les particuliers ne savent pas pour quoi ils sont assurés. La couverture des dommages causés par les orages l’est déjà par une assurance incendie, par exemple”, explique M. Verlinden.

En outre, certains produits ne suscitent aucun intérêt. C’est le cas, par exemple, de l’assurance contre les cyberattaques, où l’écart de couverture est très important. “La moitié des assureurs disent qu’ils proposent une telle assurance, mais que les clients ne s’y intéressent pas”, indique M. Verlinden.

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