Avec les confinements, le Belge s’est tourné vers la Bourse

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Au cours des trois dernières années, quelque 830.000 investisseurs belges ont effectué des transactions en Bourse, un nombre qui a augmenté sensiblement pendant la crise du coronavirus et les confinements qui ont en découlé, ressort-il d’une étude de la FSMA.

Le gendarme boursier a réalisé une analyse fouillée portant sur les transactions boursières effectuées par ou pour les investisseurs de détail belges entre janvier 2018 et mars 2021. De quoi permettre des comparaisons pré- et post-Corona, la pandémie ayant commencé à faire rage en février-mars 2020. Ainsi, au cours de la période étudiée, les Belges ont effectué près de 30 millions de transactions en Bourse.

“Un montant gigantesque qui représente 10% des transactions totales”, le reste étant le fait d’investisseurs professionnels, constate le président de la FSMA, Jean-Paul Servais, pour qui “l’intérêt des Belges, de monsieur et madame Tout-le-monde, est en progression extrêmement forte”. Tous instruments financiers confondus (actions, obligations, options, ), le nombre total d’investisseurs de détail belges distincts s’élevait à 830.000, soit 10% des adultes en Belgique, dont environ 550.000 d’entre eux ont négocié des actions.

L’effet “confinement”

Entre début 2018 et fin mars 2021, 330.000 investisseurs distincts ont effectué des placements dans des actions du BEL20, l’indice-phare de la Bourse de Bruxelles. Les confinements, surtout le premier au printemps 2020, ont poussé de nombreux Belges à s’intéresser à la Bourse, avec 45.000 nouveaux investisseurs. Et le début de l’année 2021 a également été marqué par l’arrivée de 26.000 nouveaux investisseurs particuliers. Par rapport au début de l’année 2019, cela représente une augmentation considérable de plus de 50%.

Depuis la crise du coronavirus, le volume négocié en actions du BEL20 a nettement augmenté. Sur l’ensemble de la période 2018-2021, ce volume s’élevait en moyenne à 625 millions d’euros par mois mais, entre la mi-février 2020 et la fin mars 2021, il a atteint en moyenne 933 millions d’euros par mois.

Les jeunes ont tendance à investir dans les produits plus risqués

La FSMA remarque aussi que les nouveaux investisseurs restent actifs en Bourse et se comportent de la même manière que les autres investisseurs. “Je me réjouis personnellement qu’il y ait un intérêt pour la Bourse de Bruxelles, qui est un marché régulé”, a souligné Jean-Paul Servais lundi au cours d’un webinaire. “Je préfère cela que de voir les gens investir dans des crypto-monnaies.” Mais l’arrivée de nouveaux investisseurs particuliers, et notamment des jeunes, n’est pas sans risques, a encore reconnu le président de la FSMA, car ces derniers ont semble-t-il tendance à investir davantage dans des produits plus risqués.

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