“Encourager l’épargne n’est pas nécessaire en Belgique”

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Le 31 octobre dernier avait lieu le World Savings Day, une initiative lancée pour promouvoir l’épargne. Mais est-ce bien nécessaire dans un pays champion de l’épargne comme la Belgique ?

En 1924, dans le sillage de la Première Guerre mondiale, le 31 octobre a été proclamé le World Savings Day international. L’intention était de souligner de la sorte l’importance de l’épargne, mais au fil des années, l’initiative a progressivement atterri dans l’ombre d’Halloween.

En outre, en l’an 2016, on pourrait se demander si l’épargne doit encore être promue. Certainement auprès des Belges, traditionnellement des épargnants fidèles. A l’occasion du 92e World Savings Day, le site web financier TopCompare.be a passé à la loupe le comportement d’épargne dans notre pays.

Plus que la moyenne

De cette étude, il ressort que les Belges ont, l’an dernier, épargné en moyenne 12,7% de leur revenu disponible, par rapport à 14,8% en 2005. Nous épargnons donc moins qu’il y a dix ans, mais nous restons toutefois au-dessus de la moyenne dans la zone euro, qui s’élève à 12,5%.

“D’autre part, nous finançons également davantage notre patrimoine au moyen d’emprunts qu’il y a dix ans, dit Wouter Vanderheere de TopCompare.be. ‘Le taux d’endettement des familles belges a augmenté de 42 à 60%. A titre de comparaison: dans la zone euro, la moyenne a augmenté moins fort: de 47 à 55%.”

Surtout des crédits pour des biens immobiliers

Empruntons-nous par conséquent au-dessus de nos moyens ? Selon Vanderheere, il ne faut pas trop vite sauter à cette conclusion, car la forte augmentation du taux d’endettement est selon lui liée au succès de l’immobilier dans ces temps de crise. En Belgique, contrairement à beaucoup de pays avoisinants, cela s’est avéré un investissement de valeur sûre.

“Notre pays continue donc à présenter un comportement d’épargne et de crédit sain“, conclut Wouter Vanderheere. “Car la consommation est toujours moins financée par les crédits que dans la plupart des autres pays. Tant que de fortes corrections de prix ne sont pas à l’ordre du jour dans le marché immobilier et que les rendements des produits d’épargne restent faibles, l’épargne n’aura pas besoin de publicité supplémentaire.”

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