4 raisons de craindre une bulle

Les récents sommets de Wall Street ont relancé le débat sur la présence d’une bulle, une thèse renforcée par plusieurs signaux.

La principale inquiétude concerne évidemment la valorisation. Le S&P 500 cote ainsi 17 fois les bénéfices des 12 derniers mois contre une moyenne historique de 15,5. Robert Shiller, Professeur à l’Université de Yale et Prix Nobel d’économie en 2013, écrivait cet été dans le New York Times que “son” ratio Shiller (cours/bénéfice sur 10 ans) a dépassé le cap des 25 pour la quatrième fois après 1929, 1999 et 2007…

Ces valorisations élevées sont actuellement justifiées par la faiblesse des taux d’intérêt, une base de comparaison qui pourrait évoluer rapidement à partir de l’année prochaine aux États-Unis avec les premiers relèvements de taux par la Fed.

On assiste également à une multiplication des introductions en Bourse dont la plus représentative sera prochainement celle du géant chinois Ali Baba qui espère i lever le montant record de 20 milliards de dollars. Le gestionnaire allemand Ethenea épinglait récemment que fin 2013 et début 2014, 74% des entreprises introduite en Bourse aux États-Unis ne réalisait pas de bénéfices, au plus haut depuis les 80% de mars 2000.

À en croire l’enquête hebdomadaire de l’AAII, les investisseurs particuliers suivent désormais le mouvement avec 52% d’optimistes contre une moyenne historique (depuis 1987) de 39%. L’arrivée en masse des petits investisseurs est malheureusement souvent le signe d’un marché haussier arrivé à maturité.

Cédric Boitte

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