Analyse technique : Le marché est-il mûr pour une dégringolade ?

à la grande surprise de nombreux investisseurs, les indices, en particulier américains, continuent à progresser à pas de loup. Une bonne raison d’analyser une série de graphiques.

Pour la plus grande irritation des investisseurs vendeurs, de nouveaux records historiques sont régulièrement atteints. Un grand nombre de ces shorters ont d’ailleurs préféré abandonner la partie.

Pour prendre une position vendeuse, il faut une confirmation d’un sommet. Sur la base de ce sommet, vous déterminez ensuite un stop. C’est la règle de base de l’analyse technique.

Marc Faber, un ” gourou de la finance”, prévient depuis un an qu’un krach est imminent, qu’il annonce d’une ampleur comparable à celui de 1987. Il argumente que les injections de liquidités opérées par les banques centrales ont mené à la formation d’une bulle. Robert Prechter affirme sans détour que les Bourses font face à un ” major decline “. Il se base pour cela sur son décompte des vagues d’Elliott et sur l’évolution de l’indicateur de sentiments

Une analyse du S&P500 donne du poids à l’argumentation de ces messieurs. On trouve effectivement des signes d’avertissement sérieux qu’il vaut mieux ne pas ignorer. Les marchés sont surachetés, mais il n’y a aucune preuve de formation de sommet.

Analysons dès lors une série de graphiques.

Graphique hebdomadaire du nombre de New Highs

Dans un marché haussier, le nombre d’actions qui atteignent un nouveau sommet sur 52 semaines doit être en augmentation. Le graphique hebdomadaire du nombre de New Highs du NYSE montre cependant des sommets de plus en plus bas. Par conséquent, de moins en moins d’actions participent à la hausse. C’est le signal d’une divergence négative entre les marchés et cet indicateur de sentiment.

Graphique des cours 2000

Le S&P500 affiche aujourd’hui un niveau supérieur à son sommet de 2007. Mais avec cette percée, nous trouvons précisément sur la ligne formée par les sommets de 2000 et 2007. Une telle résistance ne serons pas surmontée à court terme, du moins pas sans élan.

Graphique des cours et des volumes depuis le plancher de 2009

Depuis le plancher de 2009, trois points sont clairement reconnaissables : le plancher de 2009 (p0), le sommet de 2010 (p1) et le plancher de 2011 (p2). Ces trois points forment la base de la fourchette d’Andrews. Un calcul de régression mathématique qui permet de tracer des droites parallèles dans l’avenir.

Trois droites en forment la base. Elles sont dessinées en rouge et en noir sur le graphique. À ces trois droites, on ajoute ensuite des lignes parallèles à distance de Fibonacci. Selon l’analyse d’Andrews, le S&P500 évolue parfaitement entre ses lignes de support et de résistance.

En bas du graphique, vous voyez l’intérêt déclinant pour les actions depuis 2011. La divergence négative entre la hausse des cours et la baisse des volumes est étonnante. Pourquoi est-ce si important ? Comparez ceci avec une nouvelle importante concernant des actions peu liquides. Une explosion des volumes entraînera logiquement une forte hausse ou une forte baisse de l’indice.

Analyse de Fibonacci depuis 2010

Deux projections de Fibonacci révèlent une résistance importante. Pour la première projection à long terme, vous prenez le plancher de juillet 2010 et le sommet de mai 2011. La projection 161.8% donne une résistance à 1604 points.

Pour la deuxième projection, vous prenez les vagues les plus récentes : le plancher de juin 2012 et le sommet de septembre 2012. Ces projections indiquent également la présence d’une résistance importante autour du niveau actuel.

Pour réussir les investissements en action à l’aide de l’analyse technique, nous retiendrons de cet article les éléments suivants :

le nombre de nouveaux sommets diminue ;

le graphique à long terme et Fibonacci suggèrent la présence d’une résistance ;

une flambée de volumes entraînera des fluctuations violentes de l’indice.

Et comment exploiter l’analyse ci-dessus ?

The trend is your friend! Le chartisme prime et la tendance est toujours orientée à la hausse. Contrôlez vos niveaux stop-loss compte tenu de l’analyse ci-dessus, mais n’envisagez des positions vendeuses que lorsqu’il est clairement question d’un renversement de tendance.

Paul Gins

Directeur de CompuGraphics sa

Chroniqueur Trends-MoneyTalk

éditeur de TransStock et www.beursgrafiek.be

La rubrique ” Analyse technique” paraît toutes les deux semaines.

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