Analyse technique : ” Protéger notre capital, c’est notre souhait à tous ! “

Une fois qu’on a acheté une action, il y a deux scénarios possibles : le cours augmente… ou baisse !

La notion de stop-loss est bien intégrée aujourd’hui et tout investisseur la connaît. Mais utilisez-vous suffisamment le stop-loss ? Et l’utilisez-vous à bon escient ? Connaissez-vous le risque théorique de toutes vos actions en portefeuille ? Non ? Dans ce cas, il est utile de revenir sur la notion de stop-loss.

Définition de stop-loss

Un ordre ” stop-loss ” permet de fixer son niveau d’activation. Dès que le cours atteint ce niveau, notre ordre est inscrit dans le carnet des ordres. L’ordre de vente est alors exécuté au cours en vigueur à ce moment. Mais en cas de brusque baisse du cours, l’écart entre le cours d’exécution et le niveau d’activation peut être important.

Définition de stop-limit (ordre stop à cours limité)

En combinaison avec un ” stop-loss “, il est possible de passer une ” ordre stop à cours limité “. On indique ainsi une limite au cours auquel l’ordre peut-être traité. En cas de brusque baisse des cours, les actions restent en portefeuille. Et si le cours rebondit après la baisse, les actions sont vendues à la limite fixée.

Conclusion

Pouvez-vous protéger vos actions contre une brusque baisse du cours ? La réponse est non. Est-il dès lors intéressant de transmettre des ordres stop-loss à votre courtier ?

Compte tenu des limitations décrites ci-dessus et de la volatilité actuelle sur les Bourses, nous ne sommes pas partisans d’un recours systématique aux ordres stop-loss.

Contrôlez chaque jour après la cloche si le cours de clôture se trouve sous la limite. Et vendez dès la séance suivante si c’est le cas.

De nombreux investisseurs argueront à juste titre que l’action peut encore avoir baissé le lendemain. C’est vrai, mais elle peut également avoir rebondi. Le grand avantage de cette méthode est qu’elle nous évite d’être éjectés du marché en cas d’accès de volatilité.

Comment déterminer le cours stop-loss ?

Dans cet article, je traiterai quatre méthodes.

En choisissant un pourcentage donné sous le cours d’achat.

C’est la méthode la plus simple d’un point de vue mathématique, mais également la moins intéressante d’un point de vue technique. En effet, elle ne tient pas compte du graphique. Un aspect positif de cette méthode qu’elle vous permet de conserver le même pourcentage à chaque hausse du cours. Par conséquent, vous vendrez chaque fois que le cours recule d’un pourcentage donné par rapport au sommet le plus récent. Nous appelons cela un trailing ou stop-loss variable.

Importante ligne ou zone de support

Plusieurs planchers créent une ligne de support. L’importance technique du support est déterminée par le nombre de planchers et la durée. Plus les planchers sont nombreux et plus la période est longue, plus le support est important. Une ligne de support a officiellement rompu si l’action s’échange sous son niveau pendant trois séances successives.

L’Average True Range indicator (= plage moyenne)

La True Range est une formule mathématique qui mesure les fluctuations de cours entre les séances boursières. L’indicateur ATR14 calcule la moyenne mobile de la True Range sur quatorze jours. En d’autres termes, l’ATR14 exprime la fluctuation moyenne du cours d’une action. La combinaison d’une ligne de support importante et de l’Average True Range Indicator (ATR) est dès lors très intéressante. L’indicateur ATR14, en bas du graphique, s’établit à 0,27 euro, alors que la zone de support S1 correspond à 6 euros. Autrement dit : si vous achetez à 6,10 euros et placez un stop-loss à 5,90 euros, il y a de fortes chances que vous soyez éjectés du marché. En effet, le cours varie en moyenne de 0,27 euro par séance. Nous multiplions dès lors l’ATR par 1,5. Soit 0,27 x 1,5 = 0,40 euro. Le stop-loss ainsi calculé s’élève à 6,10 euros – 0,40 euro = 5,70 euros.

Sur la base d’un plancher important juste avant une ligne de support importante. Le niveau stop-loss est alors basé sur un double pare-chocs. Le premier est fondé sur le principe de l’inversion des rôles, la transformation d’une résistance qui rompt en support. Et si ce support (S1) rompt, le deuxième pare-chocs est le plus bas situé juste avant la rupture. Après un rebond de 40 %, l’action Molycorp a subi d’importantes prises de bénéfice. Le cours a ainsi plongé sous ” l’ancienne ” résistance R1 et teste actuellement le bas précédent. Dans cet exemple, le sommet qui a suivi le plongeon à 10,44 UD constitue un troisième pare-chocs. C’est également le stop-loss utilisé dans l’article du 10 septembre consacré à Molycorp. Et le 3 octobre, l’action a clôturé à – mais oui ! – 10,45 usd, soit 1 cent au-dessus du stop-loss.

Pourquoi le stop-loss est-il déterminant dans la décision d’acheter ou non l’action ?

Lorsque vous achetez une action, vous contrôlez le return possible. La présence de nombreux niveaux de résistance au-dessus du cours d’achat limite le rendement à court terme. Et si le stop-loss est nettement éloigné du cours d’achat, le risque est trop important par rapport au rendement possible. Nous apprend ce rapport le RRR (Return/Risk Ratio).

Si le ratio rendement/risque est trop faible, vous choisissez une autre action. Le stop-loss est également une notion dynamique : vous l’augmentez régulièrement, mais vous ne l’abaissez jamais.

Pour réussir vos investissements en actions, retenez de l’article le raisonnement suivant :

En réfléchissant attentivement au stop-loss dès l’achat d’une action, vous évitez d’en tomber amoureux. Au contraire : vous fixez dès le départ et en toute objectivité le cours à partir duquel vous en prendrez congé. Il n’existe pas de meilleure protection pour votre capital !

Paul Gins

Directeur de CompuGraphics sa

éditeur de TransStock et www.beursgrafiek.be

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