Buy & Sell : Econocom en pleine croissance

Le groupe a connu une expansion rapide ces dernières années avec notamment la reprise son ancienne maison-mère ECS en 2010 et entend de nouveau doubler de taille d’ici 2017.

Pouvez-vous brièvement présenter Econocom ?

Le groupe a en effet été fondé au milieu des années 80 mais a connu une expansion rapide ces dernières années avec notamment la reprise son ancienne maison-mère ECS en 2010 pour 210 millions d’euros. Cette opération avait permis au groupe de doubler de taille et de devenir le premier groupe européen de gestion des infrastructures informatiques et télécoms indépendant. Au niveau des activités, Econocom se distingue d’autres prestataires de services informatiques par sa panoplie de services financiers incluant le leasing du matériel.

En Bourse, Econocom s’est distingué ces dernières années, le titre faisant partie des valeurs phares d’Euronext Bruxelles en termes de performance ?

Le groupe informatique a profité de résultats en forte hausse (doublement du chiffre d’affaires et quasi triplement du bénéfice opéraitonnel) grâce en grande partie à politique d’acquisitions. Outre ECS, Econocom a en effet mis à la main sur des plus petits concurrents avec pas moins de 5 rachats rien qu’en 2012. Le groupe a de plus brillé au niveau de l’intégration de ces activités, les marges évoluant favorablement alors que les flux de trésorerie dégagés par l’activité lui ont permis de rapidement rembourser ses dettes. À la fin 2012, Econocom affichait une dette nette d’à peine 31 millions.

Le groupe a récemment fait parler de lui avec l’annonce d’un projet de fusion avec un concurrent français ?

L’opération (toujours en discussion mais déjà bien avancée) valorise le groupe français à 10 euros par action, soit un total de 175 millions, et serait financée en cash et en titres : 1 action Econocom et 4 euros par titre Osiatis. En rachetant Osiatis, Econocom renforcerait ses positions en Europe occidentale et se développerait en Amérique latine. Le groupe fusionné devrait afficher cette année un chiffre d’affaires de près de 2 milliards et un profit opérationnel de près de 100 millions. Par ailleurs, la reprise d’Osiatis fait partie intégrante de la nouvelle stratégie d’Econocom qui doit lui permettre de doubler son chiffre d’affaires d’ici 2017 en consolidant ses positions en Europe occidentale tout en se développant sur le continent américain.

Vous semblez donc assez optimiste concernant les perspectives d’Econocom ?

En effet, le groupe a conscience qu’il ne peut reposer sur sa réussite des dernières et qu’il doit continuer à grandir et à développer sa palette de services afin de résister aux grands groupes de services informatiques et aux fournisseurs comme HP ou IBM qui offrent des solutions financières. En Bourse, Econocom vaut actuellement moins de 12 fois ses bénéfices de l’année dernière, ce qui n’est certainement pas cher payé pour une société ayant un tel historique ces dernières années et annonçant son intention de doubler ses résultats entre 2012 et 2017.

Vous conseillez donc aux investisseurs d’acheter Econocom mais avec quel objectif de cours ?

Nous tablons sur un premier objectif de cours de 7 euros à 12 mois mais le principal intérêt du titre réside sur le moyen terme.

Cédric Boitte

www.accioz.be

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