Carton plein pour AB InBev, mais…

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A la traîne depuis le début du rebond des Bourses au printemps 2020, AB InBev a enfin pu livrer des chiffres convaincants. Le premier brasseur mondial a dépassé les attentes sur toute la ligne au troisième trimestre: croissance de 3,4% des volumes écoulés (contre un consensus de – 0,1%), hausse de 7,9% du chiffre d’affaires et progression de 6% du bénéfice sous-jacent. AB InBev s’est aussi montré plus confiant pour l’année entière, tablant sur une hausse de 10% à 12% de son excédent brut d’exploitation malgré notamment l’impact du renchérissement des approvisionnements en matières premières.

Les investisseurs ne vont toutefois pas profiter immédiatement de cette embellie, le brasseur belgo-brésilien ayant confirmé qu’il faisait l’impasse sur le dividende intérimaire pour accélérer son désendettement. Fin juin, le groupe affichait toujours une dette nette de 83 milliards de dollars, héritée en grande partie de l’acquisition de SAB Miller en 2016. Une opération qui risque aussi de peser sur le titre au cours des prochains mois. AB InBev avait en effet émis 326 millions d’actions restreintes, ne pouvant être négociées en Bourse, dans le cadre de ce rachat. Depuis le 11 octobre 2021, les actionnaires peuvent en demander la conversion en actions ordinaires. Ce qu’ils ont déjà fait pour un total de plus de 42 millions de titres qui risquent ainsi de se retrouver prochainement sur les marchés. Même si elle a redressé la barre cet été, l’entreprise fait donc toujours face à des perspectives incertaines. Ce qui explique sa valorisation réduite, AB InBev cotant 21 fois ses bénéfices 2021, soit une décote de 25% par rapport à Heineken ou Pernod Ricard.

7,9%

Hausse du chiffre d’affaires d’AB InBev au 3e trimestre. Mais la dette nette du groupe reste très élevée, à 83 milliards de dollars.

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