Euronav : le tanker prend l’eau

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Nouvelle séance compliquée pour Euronav ce jeudi qui a vu ses profits trimestriels chuter et a dû admettre que les tarifs de fret pétroliers ont sombré cet été. Les 18 prochains mois s’annoncent extrêmement compliqués pour le spécialiste des tankers pétroliers.

Chute des bénéfices

Si besoin en était encore, le dernier rapport semestriel d’Euronav confirme à quel point le secteur du fret pétrolier peut se montrer volatil. Alors qu’il était encore question de croissance des résultats et hausse des tarifs, Euronav a vu son bénéfice net plonger de 57% – malgré la toujours quasi absence d’impôt dû. Une charge non-récurrente de 24,2 millions $ n’a fait qu’aggraver une chute déjà perceptible au niveau du chiffre d’affaires (-11%) et des tarifs de fret.

La menace de tarifs déficitaires

Le pire est toutefois à venir, Euronav ayant indiqué que ses supertankers ont été affrétés suivant un tarif de 31 800 $ jusqu’à présent cet été contre 44 382 $ au trimestre écoulé et près de 61 000 $ il y a un an. Pis, l’indice Baltic Dirty compilant les tarifs de fret pour les tankers pétroliers continue de dégringoler jour après jour pour atteindre 559, au plus bas depuis 2009. Inquiétant sachant qu’Euronav a été déficitaire jusqu’au rebond des tarifs en 2014.

De sombres perspectives en 2016-2017

Comme pour conjurer le sort, le groupe belge précise que les commandes de nouveaux tankers ont été extrêmement réduites au premier semestre, de nature à rééquilibrer l’offre et de la demande. Cela n’influera toutefois que dans plusieurs années, le marché devant tout d’abord absorber les importantes commandes passées en 2014-2015. Les livraisons de nouveaux tankers devraient se poursuivre (et même s’accélérer) au second semestre et en 2017. Sur l’ensemble de 2016-2017, Clarkson Research évalue que la flotte de tankers croîtra de 11% alors que la production en progressera que de 1,3%.

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