Galápagos vs Ablynx : 4 – 3

Bien qu’elles utilisent des plateformes fondamentalement différentes, les sociétés biotechnologiques Galápagos et Ablynx présentent des parallèles dont le principal est que leur programme le plus important cible la polyarthrite rhumatoïde. La biotech belgo-néerlandaise ressort toutefois vainqueur de notre comparatif en 5 points.

Après un premier programme prometteur mais insuffisant, Galápagos et Ablynx ont tous les deux déniché la perle rare grâce à leur deuxième candidat-médicament ciblant la polyarthrite rhumatoïde. Le GLPG0634 de la biotech belgo-néerlandaise a entamé en juin dernier la phase 2b tandis que l’ALX-0061 d’Ablynx a bouclé la phase 2a en février. Le spécialiste des nanocorps (anticorps de nouvelle génération) est ainsi en pleine négociation d’un partenariat alors que Galápagos s’est déjà engagé avec Abbvie il y a plus d’un an. Clairement, le GLPG0634 est plus avancé (1-0).

En termes d’efficacité, la comparaison est plus délicate étant donné que Galápagos a limité son étude (de phase 2a) à 4 semaines tandis qu’Ablynx a procédé à un suivi de 24 semaines. De plus, l’étude portait sur des patients souffrant (en moyenne) d’une polyarthrite rhumatoïde modérée pour Ablynx et forte pour Galápagos. En termes de réduction de l’activité de la maladie (scores ACR), on constate toutefois qu’après 4 semaines que le GLPG0634 si situe entre les résultats après 12 semaines (résultats partiels) et 24 semaines de l’ALX-0061. Galápagos garde donc légèrement l’avantage (2-0).

Concernant le reste du portefeuille de produits en développement, les deux sociétés ciblent des indications assez larges pour lesquelles les possibilités de traitement sont actuellement insuffisantes comme la perte de masse osseuse (ostéoporose, cancer) et le virus respiratoire syncytal (à l’origine de nombreuses affections chez les nourrissons) pour Ablynx ou le lupus / psoriasis et les métastases cancéreuses pour Galápagos. Cette dernière est globalement un peu plus avancée avec 2 programmes en phase 2 hors polyarthrite rhumatoïde contre 1 à Ablynx qui compte toutefois 3 phases 1 contre 1 à la biotech belgo-néerlandaise. Égalité (3-1).

Au niveau financier, Galápagos prévoit de toujours disposer de 100 millions d’euros de cash en fin d’année contre 72 millions fin juin pour Ablynx dont la trésorerie pourrait toutefois être dopée par la signature (attendue d’ici la fin d’année) d’un partenariat pour son candidat-médicament contre la polyarthrite rhumatoïde. Globalement, leur situation financière est assez proche (4-2).

Enfin, en termes de valorisation, Galápagos vaut actuellement 443 millions en Bourse, soit 31% de plus qu’Ablynx qui est donc moins cher. Ce dernier point pris par le spécialiste des nanocorps est toutefois insuffisant, score final : 4-3.

Cédric Boitte

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