Heineken abaisse ses prévisions

Le troisième brasseur mondial a connu un troisième trimestre difficile en raison notamment d’une chute des ventes en Europe orientale. Heineken s’attend désormais à un recul de son bénéfice cette année.

Concrètement, Heineken a bouclé le troisième sur un recul organique de 3% de ses ventes de bières en glissement annuel (contre un consensus de -2%) et sur un chiffre d’affaires stable par rapport au trimestre précédent. Le brasseur néerlandais évoque tout particulièrement la chute de 8% des ventes en Europe orientale à cause notamment de la Russie où le climat défavorable et un changement de régulation ont pesé sur les ventes. Les ventes au Brésil restent également sous pression, de sorte que les volumes de bière écoulés reculent de nouveau de 2% en Amérique (latine). En Europe occidentale, l’amélioration était par contre sensible avec une croissance de 2% des volumes contre un recul de 8% au premier semestre.

Globalement, son chiffre d’affaires a toutefois progressé de 4% à 5,18 milliards grâce au rachat total d’Asia Pacific Breweries et malgré des taux de change défavorables (impact de -3%). Son bénéfice net a par contre chuté de 568 à 483 millions en raison d’éléments non récurrents comme des frais de restructuration de 70 millions. Sur une base organique, le groupe néerlandais prévoit toutefois également un recul de 1% à 3% de son profit net cette année, signe des difficultés du secteur. Afin de compenser le recul de la consommation dans les pays occidentaux, les principaux brasseurs mondiaux ont en effet longtemps pu compter sur les marchés émergents où la consommation est désormais sous pression et où les revenus sont affectés par le recul des devises locales.

Les groupes brassicoles doivent également réduire leur structure de coûts afin de compenser les dépenses liées au développement de leur offre, notamment au niveau des bières aromatisées.

Cédric Boitte

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