La Bourse tourne en accéléré

© Bloomberg

Alors que les marchés boursiers connaissent une période de disette depuis plus de 12 ans, il serait tentant de croire que les capitaux ont fui la bourse. Pourtant, le graphique des volumes échangés dans l’indice Bel20 laisse clairement apparaître une forte hausse des fonds échangés: fois 4 depuis le début du siècle et même fois 20 depuis la fin des années 90 à 20 millions EUR par jour en moyenne.

La tendance est similaire sur les autres bourses occidentales. Cela ne signifie toutefois pas les actions ont attiré davantage de capitaux mais bien que les fonds ont circulé plus rapidement. Le développement des fonds indiciels (ETF, trackers) et le comportement des investisseurs traditionnels, qui conservent moins longtemps leurs titres, y ont contribué marginalement… L’essentiel de la hausse des volumes est en effet imputable au trading à haute fréquence. Les sociétés spécialisées dans cet exercice utilisent des outils informatiques permettant l’exécution d’opérations en un temps calculé en millisecondes. A New-York, le high-frequency trading représente déjà les trois-quarts des ordres selon les estimations contre 40 à 50% en Europe. Les volumes pourraient donc continuer à croître sur le Vieux-Continent à moins que les régulateurs n’interviennent afin de limiter leur influence. Bien que certaines mesures aient été prises à la suite notamment du krach du 19 octobre 1987 (plongeon de 22,6% du Dow Jones), ce type d’opérations est en effet suspecté d’avoir provoqué le flash crash du 6 mai 2010 qui a causé la perte de 862 milliards USD de capitalisation boursière en quelques minutes à New-York.

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