La crainte persistante d’un naufrage grec pèse lourdement sur les marchés

La crainte persistante d’un naufrage grec a pesé lundi sur les Bourses européennes, en nette baisse, les petits pas vers une nouvelle aide réalisés dans la nuit par les ministres des Finances de la zone euro n’ayant pas suffi à les rassurer.

Faute de mesures concrètes, les marchés boursiers restent en effet focalisés sur le risque d’une incapacité du pays à honorer ses échéances financières dès début juillet s’il n’obtient pas le versement d’au moins une partie de la tranche de 12 milliards d’euros du plan d’aide mis en oeuvre par l’Europe et le FMI. Ils sont également sensibles à la fragilité de la situation à laquelle le Premier ministre grec, Georges Papandréou, doit faire face, en étant confronté à une forte hostilité de l’opposition de droite, d’une partie de sa majorité, sans parler des manifestations qui secouent le pays. Au-delà de la Grèce, c’est une contagion à d’autres pays de la zone euro, comme l’Italie qui pourrait voir prochainement sa note dégradée par Moody’s, qui fait trembler les marchés financiers. Après une ouverture en nette baisse, la tendance s’est confirmée dans le courant de la matinée. Peu avant 10h00 GMT, toutes les Bourses européennes étaient en forte baisse: -1,23% à Paris, -0,95% à Londres, -1,09% à Francort, -1,80% à Madrid, -1,79% à Lisbonne -0,92 à Amsterdam et -2,46% à Milan, la Bourse italienne étant surtout affectée par l’annonce de Moody’s. Le secteur bancaire a été le premier touché par le regain de tension dans le feuilleton financier grec débuté il y a près d’un an et demi. L’euro a aussi perdu du terrain. Vers 09H00 GMT, la monnaie unique valait 1,4232 dollar contre 1,4301 dollar vendredi soir. A l’inverse l’or, valeur refuge classique, était en hausse. A l’issue d’une énième réunion sur la crise grecque au Luxembourg, les ministres des Finances européens ont laissé entrevoir un déblocage “d’ici à mi-juillet” de la prochaine tranche des 110 milliards d’euros de prêts qu’ils ont promis l’an dernier au pays avec le FMI. Ils l’ont toutefois lié “à l’adoption de législations clés sur la stratégie budgétaire et les privatisations par le Parlement grec”.

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