La joyeuse entrée de Tesla au S&P 500

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Après plusieurs trimestres de tergiversations, Tesla a enfin gagné sa place au sein du S&P 500. Le 21 décembre, le spécialiste des voitures électriques intégrera l’indice américain élargi qui est aussi l’indice boursier le plus suivi du monde. La décision ayant été maintes fois reportée, Tesla sera directement un poids lourd du S&P 500 avec une capitalisation boursière frôlant les 500 milliards de dollars.

Selon les analystes de Credit Suisse, les fonds passifs dupliquant le S&P 500 et les fonds actifs l’utilisant comme référence devraient acquérir 125 millions d’actions Tesla au total, soit une valeur de plus de 60 milliards de dollars à l’heure d’écrire ces lignes. Certains avaient anticipé, mais pas tous. En l’espace d’une semaine, Tesla a ainsi bondi de près de 30%. Une envolée qui témoigne de l’importance prise par les indices de référence. On pourrait en conclure qu’ils occupent une trop grande importance, ayant pour conséquence de surévaluer les cours des nouveaux entrants. Pourtant, l’exemple de Tesla est plutôt l’exception qui confirme la règle. En octobre, Pool Corp est resté stable avant d’intégrer l’indice. En septembre, Etsy, Teradyne et Catalent avaient même reculé en Bourse entre l’annonce et leur intégration effective.

500 millards en dollars, la capitalisation boursière que devrait atteindre Tesla dans l’indice boursier le plus suivi du monde.

L’envolée de Tesla illustre surtout la nécessité pour les marchés de pouvoir compter sur des règles claires. En septembre, le constructeur respectait toutes les conditions et les fonds avaient commencé à réserver des titres, mais S&P Dow Jones Indices a usé de son pouvoir discrétionnaire pour lui refuser l’entrée au sein du S&P 500… avant donc de se raviser deux mois plus tard. Des imprévus qui, comme souvent, ont été accueillis par une réaction extrême en Bourse.

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