La Suisse se désengage totalement d’UBS

Les autorités suisses ont annoncé mercredi qu’elles allaient se désengager “intégralement” de la banque helvétique UBS, dans laquelle elles détiennent une participation de 9%, alors que l’établissement zurichois a clôturé son litige judiciaire aux Etats-Unis.

“Le Conseil fédéral (gouvernement) a décidé de mettre fin
immédiatement et intégralement à l’engagement de la Confédération dans UBS”, a précisé le ministère des Finances dans un communiqué.

Les autorités suisses ont “chargé un consortium bancaire de placer les 332,2 millions d’actions UBS qui résultent de la conversion de l’emprunt à conversion obligatoire”, indique le communiqué.

Le Conseil fédéral “a également décidé de revendre à UBS, contre une indemnisation en espèces, les coupons restants de l’emprunt à conversion obligatoire”, permettant ainsi à Berne de récupérer “intégralement” son investissement initial d’octobre 2008 dans UBS — de 6 milliards de francs suisses — en réalisant “un bénéfice adéquat”, selon le communiqué.

La Suisse et les Etats-Unis ont conclu mercredi un accord concernant UBS, accusé de fraude fiscale par le fisc américain, prévoyant la transmission de près de 4.500 noms de titulaires de comptes aux autorités américaines.

Selon Berne, “la consolidation de la base de fonds propres d’UBS et le règlement extrajudiciaire de la procédure civile (…) aux Etats-Unis contribuent de manière importante à renforcer durablement la confiance dans la banque”.

La Banque nationale suisse (BNS), qui avait récupéré une partie des actifs toxiques d’UBS dans le cadre d’une opération de sauvetage, a “salué” cette opération, dans un communiqué, ajoutant cependant qu’elle allait suivre “attentivement (…) l’évolution au sein d’UBS”.

L’institut d’émission, qui a récupéré 38,7 milliards de dollars
d’actifs toxiques dans une structure de défaisance, a précisé que le
désengagement de l’Etat n’influait pas sur ces actifs.

Pour UBS, la sortie des autorités suisses est une “confirmation des mesures prises jusqu’ici par la banque pour restaurer sa santé”, selon un communiqué de l’établissement.

Si l’opération, qui doit être réalisée mardi, n’aura pas d’impact sur
le résultat du groupe au troisième trimestre, elle réduira cependant le ratio de fonds propres, qui mesure la solidité financière des banques, de 0,6 point de pourcentage à 12,6%.

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