Le CEO d’EVS démissionne mais les problèmes restent

EVS et son CEO depuis 2 ans, Joop Janssen, ont décidé d’un commun accord de mettre fin à leur collaboration sur fond de résultats décevants. Un nouveau CEO ne parviendra toutefois pas à résoudre les problèmes du groupe liégeois.

Panne de croissance

L’élément le plus marquant durant le court mandat de Joop Janssen est l’évaporation de la croissance. EVS ne devrait ainsi enregistrer qu’un chiffre d’affaires d’un peu plus de 130 millions cette année, en progression d’à peine 1% à 3% par rapport à 2013 malgré les grands événements sportifs (Coupe du Monde, JO d’Hiver). Par rapport à 2012 (JO d’été), il sera même question de recul des ventes, une première depuis 2002 entre 2 années paires .

Détérioration de la rentabilité

Alors que les ventes calent, la rentabilité continue de se tasser. Selon les dernières prévisions, la marge opérationnelle devrait chuter sous 32% cette année contre 65,4% en 2007, une détérioration continue que Joop Janssen n’est pas parvenu à stopper mais dont il n’est pas le premier responsable. Ce recul est largement imputable à la hausse des coûts, que cela soit pour aborder le marché des studios ou pour suivre l’évolution technologique de plus en plus rapide : cloud, IP (par Internet), etc. Des investissements nécessaires pour assurer la croissance et la pérennité d’EVS.

Perspectives moroses

En tant que fournisseur des chaînes télé, EVS dépend indirectement de l’évolution du marché publicitaire sur le petit écran, un marché sous pression en raison d’une conjoncture décevante dans de nombreuses régions du monde et de la concurrence d’Internet. L’année prochaine n’annonce guère d’amélioration alors qu’EVS souffrira également de l’absence de grand événement sportif et que le groupe ne s’attendait à profiter de ses investissements qu’à plus long terme.

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