Le nouveau GBL est arrivé

© Grégory Decock

GBL a bouclé le premier semestre sur de bons résultats mais a surtout définitivement mis fin à une ère, celle d’une holding accrochée à quelques participations dans des géants français. Engie et Total sont quasiment sur le point de quitter le portefeuille alors qu’Adidas a été promu ” participation stratégique “.

Adidas, un placement déjà très rentable

Symbole de sa transformation, GBL a abandonné le communiqué gris et poussiéreux pour un rapport semestriel haut en couleurs. Un rapport qui ne marque pas de rupture mais forme un premier aboutissement de la stratégie de diversification menée depuis 2012. Gérard Lamarche, Administrateur-Délégué de GBL, souligne la promotion d’Adidas parmi les participations stratégiques de la holding. Symbole de la hausse du titre (+103% en un an) et du renforcement de sa participation dans l’équipementier sportif de 4,7% à 7,2% du capital “au gré des opportunités”. GBL a également profité de la volatilité des Bourses en cette première moitié d’année pour se renforcer dans Umicore et Ontex, ses deux investissements pépinières qui ont publié de bons résultats ces deux derniers jours.

Imerys, tout un symbole

La principale participation de GBL est toutefois nettement moins connue en Belgique : Imerys (16% du portefeuille de GBL). D’un chouia devant le groupe suisse SGS, LafargeHolcim, Pernod Ricard et Adidas, mais très représentatif. GBL est en effet pleinement engagé dans la stratégie du spécialiste de la chimie des minéraux avec une participation majoritaire. Il y a 5 ans, la principale position de GBL était une participation de 4% dans Total qui pesait 27% de son portefeuille. Par ailleurs, la stratégie d’Imerys est également plus constructive : profiter de son leadership mondial pour affronter les périodes de faible conjoncture et s’exposer aux débouchés de croissance, soit les pays émergents et certains marchés finaux.

Un dividende au moins stable

Gérard Lamarche concède que la holding clôture le premier semestre sur une perte nette de 888 millions mais l’attribue principalement à une moins-value comptabilisée sur LafargeHolcim. Les cash earnings ont par contre progressé de 3%, les dividendes perçus des nouvelles participations (Adidas, Ontex, Umicore, Sienna Capital) ayant éclipsé l’impact des ventes de titres Total (qui affichent un haut rendement de dividende). L’Administrateur-Délégué n’exclut pas une baisse temporaire au second semestre mais ne remettant pas en cause la politique de dividende de GBL, un coupon au moins égale à 2015 (2,86 euros brut par action) étant annoncé pour 2016.

Saisir les opportunités

Au niveau financier, GBL affiche une structure financière extrêmement saine avec une dette ne pesant qu’un peu plus de 5% de la valeur ajustée de son portefeuille. Une prudence ancrée dans l’ADN de la holding qui n’entend pas s’endetter malgré les taux très bas, GBL disposant d’une trésorerie et de lignes de crédit confirmées non-tirées de plus de 3 milliards pour saisir toute opportunité sur les marchés. Gérard Lamarche vise tant de nouveaux investissements que le renforcement des participations actuelles.

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