Le (prix de) rachat de ThromboGenics en doute

L’analyste biotech de Petercam a remis en question le rachat espéré de ThromboGenics, Novartis semblant moins intéressé au vu de sa stratégie.

Novartis a signé en début de semaine un important partenariat (versements de plus d’un milliard de dollars + royalties) avec Ophthotech pour le Fovista, un traitement expérimental de la dégénérescence maculaire sénile (une indication abandonnée pour le Jetrea de ThromboGenics). Comme pour le Jetrea, Novartis se chargerait de la commercialisation hors des États-Unis, ce qui implique que le groupe suisse n’envisage pas d’y développer une force de frappe commerciale. Pour le groupe suisse, le principal intérêt d’un rachat de ThromboGenics serait justement d’ajouter le marché américain qui ne l’intéresse donc pas.

À noter que Novartis (via sa filiale Alcon) commercialise le Jetrea dans le reste du monde en co-promotion avec le Lucentis, autre traitement ophtalmologique, dont les ventes aux États-Unis sont assurées par Genentech, filiale de Roche dont Novartis détient 33%.

Si Novartis n’a finalement pas de réel intérêt à racheter ThrombogGenics, une reprise demeure la conclusion la plus probable de la révision stratégique menée par la société biotech avec la banque d’affaires Morgan Stanley. Force est toutefois de constater que le nombre de parties intéressées a diminué, Roche (qui pourrait profiter d’informations de Novartis) et Regeneron (société biopharmaceutique investissant dans les traitements ophtalmologiques) étant les deux noms les plus en vue alors que Valeant et Allergan (également cités) s’opposent dans le cadre d’une offre de rachat du second par le premier. Un nombre de candidats réduit est évidemment peu propice à une OPA à un prix élevé.

Cédric Boitte

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