Les 3 points faibles d’Euronav

Le spécialiste belge du fret pétrolier entend asseoir sa domination sur le secteur en s’introduisant en Bourse de New-York mais ses résultats continuent de pâtir d’un marché sur lequel il n’a que peu d’emprise.

Profitant des difficultés de Frontline, Euronav est parvenu à s’ériger en leader du secteur du fret pétrolier grâce notamment au rachat de 19 supertankers pour plus de 1,3 milliard de dollars. Ses perspectives demeurent toutefois négatives pour les raisons suivantes.

Hausse des dettes

Les acquisitions ont engendré une dilution pour les actionnaires, le nombre de titres en circulation ayant plus que doublé, mais ont également débouché sur une nette hausse des dettes. Euronav devrait ainsi afficher une dette nette de plus d’un milliard de dollars, un montant extrêmement conséquent pour une société dont l’activité demeure déficitaire en raison de tarifs de fret trop faibles.

Part de marché insuffisante

Euronav a plus que doublé sa flotte de supertankers à plus de 30 mais ne représente toujours qu’à peine 5% du marché mondial. La société n’a donc pas les moyens d’influer sur l’équilibre entre l’offre et la demande plombé ces dernières par la livraison des nombreux navires commandés avant la crise.

La Chine déséquilibre le marché

Les États-Unis augmente leur production de pétrole et réduise donc leurs importations par tanker. Pour compenser, le marché compte sur les besoins de la Chine dont les importations ont toutefois baissé au cours des 2 derniers mois, témoignant d’une consommation locale tournant au ralenti. Les spécialistes chinois du fret pétrolier (essentiellement des sociétés publiques) ont de plus relancé les commandes de supertankers, Pékin souhaitant ainsi contrôlé son approvisionnement.

Cédric Boitte

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