Les biotechs belges : Galápagos (2/5)

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Le deuxième volet de notre série biotech est consacrée à Galápagos, la biotech belgo-néerlandaise qui mise sur la rentabilité pour poursuivre ses recherches

Afin de financer ses recherches, Galápagos compte sur deux sources de revenus : les paiements intermédiaires de ses partenaires et sa division services de découverte pour tiers. Cette dernière a été créée en 2005 par le rachat de BioFocus et s’est hissée parmi les leaders mondiaux du secteur grâce à la reprise d’Argenta Discoveries en 2010. La division est rentable depuis 2008. L’année dernière, elle a dégagé un chiffre d’affaires de 67 millions EUR et un bénéfice opérationnel de 12,3 millions EUR. L’activité affiche une croissance de 10 à 15% par an.

La division services de découverte pour tiers est toutefois accessoire par rapport au développement de candidat-médicaments. Ces 18 derniers mois, il fût surtout question de traitements contre la polyarthrite rhumatoïde. Galápagos a d’abord dû concéder l’échec du GLPG0259 en avril 2011 en raison de résultats de phase 2a décevants. La biotech belgo-néerlandaise a toutefois rapidement trouvé un remplaçant puisque le GLPG0634 a franchi avec succès les études de phase 2a en novembre dernier. Et en février, Galápagos a signé un partenariat extrêmement rémunérateur avec Abbott pour cette molécule. L’accord prévoit un versement de 150 millions USD à la signature ainsi qu’un paiement de 200 millions USD à l’issue de la phase 2b si le groupe américain veut exercer sa licence exclusive. Abbott devrait ensuite mener les coûteuses études de phase 3 tout en versant jusqu’à un milliard USD à Galápagos en cas de commercialisation avec en sus des royalties d’au moins 10%. Bien qu’il soit encore trop tôt pour faire des prévisions de vente, le GLPG0634 est considéré comme un possible successeur de l’Humira (ventes de 7,9 milliards USD en 2011) d’Abbott justement.

Outre ce programme devenu majeur pour Galápagos, la société a également noué des partenariats avec GlaxoSmithKline, Eli Lilly, Janssen Pharmaceutica, Servier et Roche pour des indications extrêmement importantes telles que l’ostéoporose, les maladies infectieuses, la fibrose ou l’arthrose. Ces alliances prévoient au total des versements intermédiaires (hors royalties) de 3,8 milliards USD.

La grande diversité des recherches est un atout pour Galápagos qui peut ainsi facilement effacé un échec comme avec le GLPG0259 qui était le programme le plus avancé de la société au printemps 2011. Financièrement, Galápagos a de quoi voir venir depuis l’accord sur le GLPG0634 qui lui a rapporté 150 millions USD à la signature.

Cédric Boitte

AccioZ.be

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