Les Bourses grippées par l’Espagne

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Le soulagement sur les Bourses européennes après des élections législatives grecques favorable à la zone -euro, ne fut que de courte durée ce matin, alors que la crise de la dette européenne reste loin d’être résolue.

Le succès dimanche du parti des conservateurs grecs favorable à l’austérité lors des élections législatives éloigne la perspective d’une sortie de la Grèce de la zone euro, mais ne solutionne en rien la crise des emprunts souverains européens. C’est désormais l’Espagne qui focalise l’attention.

Les taux d’intérêt espagnols étaient d’ailleurs à nouveau très tendus et ont passé le cap des 7,00%, ce lundi en matinée ; un taux tout simplement intenable. Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a encore progressé en avril, atteignant un nouveau record depuis 1994 à 8,72%, selon des chiffres publiés lundi matin. Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’Espagne.

Europe

Aux actions, les valeurs bancaires qui avaient poussé un ouf de soulagement en matinée suite au scrutin pro-européen grec, étaient en net recul en fin de journée, craignant le pire pour l’Espagne. La flambée des taux espagnols et les commentaires qui se multiplient autour d’un plan de sauvetage du système financier espagnol qui ne tiendrait pas la route, attisent les tensions sur les marchés financiers.

Le secteur qui se portait le mieux en ce début de semaine est celui des industries exportatrices, première bénéficiaires d’un affaiblissement de la devise européenne. Eads ou STMicroelectronic avaient le sourire.

Bruxelles

A Bruxelles, les valeurs évoluant en territoire positif étaient rares dans l’indice BEL 20. Les actions les plus défensives tiraient leur épingle du jeux à l’image d’Elia. Les sociétés exportatrices, comme Bekaert, profitaient pour leur part d’un accès de faiblesse de la devise européenne.

KBC suivait pour sa part la tendance européenne et perdait des points. La valeur bancaire belge était même en queue de Bel 20 en perdant plus de 2,50%.

Etats-Unis

La Bourse de New York a entamé la séance en baisse lundi, toujours très inquiète pour la zone euro malgré le vote pro-européen des Grecs dimanche, l’Espagne revenant dans la ligne de mire des investisseurs.

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