Les pires économies de la planète

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Le classement de l’agence Bloomberg souligne l’inflation galopante dans de nombreux pays d’Amérique latine en proie à la chute de leur devise et les taux de chômage toujours élevés en Europe du Sud.

Méthodologie

Pour déterminer les pires économies du monde, l’agence Bloomberg additionne simplement les taux d’inflation et de chômage des 63 nations examinées. Ces deux données reflètent notamment l’évolution du coût de la vie et de la conjoncture.

À nouveau le Venezuela

Comme l’année précédente, le Venezuela trône en tête du classement en raison d’une inflation galopante. Les prix y ont quasiment doublé l’année dernière sur fond de dépréciation du bolivar alors que le pays dépend de l’étranger pour des approvisionnements de première nécessité comme l’alimentation ou les médicaments. Jusqu’à présent, le taux de chômage demeure contenu (6,8%) mais les économistes s’attendent à ce que la situation empire, le pays épuisant ses réserves de change et connaissant une forte récession à la suite de la chute du prix du pétrole. Ce dernier représente 95% des exportations du pays. En 2016, l’inflation devrait ainsi atteindre 152% et le taux de chômage augmenter à 7,7% alors que le Président Nicolas Maduro a déclaré l’état d’urgence économique.

Chute des matières premières

Globalement, la chute des prix de l’énergie et des matières premières a stimulé l’inflation (via la dépréciation de la monnaie) et le chômage dans de nombreux pays : Afrique du Sud, Ukraine, Brésil, Russie.

Crise des dettes souveraines

Les pays d’Europe du Sud sont également toujours très présents dans ce classement des pires économies uniquement à cause d’importants taux de chômage, l’inflation étant inexistante. Malgré la baisse constatée en 2015, le taux de chômage pointait ainsi toujours à plus de 20% en Espagne et près de 25% en Grèce selon les dernières données disponibles.

Les meilleures économies ou pas

Destiné à classer les économies traversant d’importantes difficultés, ce classement est peu représentatif pour les mieux classés. La Thaïlande doit ainsi son très faible score (et son statut de meilleure économie) à un taux de chômage structurellement faible (inférieur à 1%) en raison de la structure du marché du travail qui fait que très peu de personnes se déclarent à la recherche d’un emploi. En Suisse, l’excellent score masque une déflation et un chômage qui affecte tout d’abord les travailleurs transfrontaliers.

Classement de spires économies selon Bloomberg
Classement de spires économies selon Bloomberg© Bloomberg

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