Les taux bas vous coûtent 7 ans, voire plus

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Le bureau d’analyse de McKinsey a calculé qu’un trentenaire devra travailler 7 années de plus ou épargner 2 fois plus que ses parents afin de se constituer le même bas de laine à l’âge de la pension. Le seul conseil valable est de commencer le plus tôt possible.

Se résigner à des rendements plus bas

Selon McKinsey, le rendement des placements financiers (européens et américains) est appelé à baisser durablement après une “période dorée” de 30 ans marquée par des rendements réels (ajustés de l’inflation) exceptionnels de près de 8% pour les actions et plus de 5% pour les obligations. Des niveaux atteints grâce à une conjonction de facteurs : croissance économique robuste, baisse de l’inflation, hausse des marges bénéficiaires des entreprises. Tous ces paramètres sont appelés à devenir moins favorables au cours des 20 prochaines années. Dans le meilleur des cas, les rendements annuels réels reviendront à leur niveau des 100 dernières années soit autour de 6% pour les actions et 2% pour les obligations selon McKinsey. Si la croissance économique demeure faiblarde, cela pourrait être pire avec un rendement réel de l’ordre de 4% pour les actions et de 0% pour les obligations.

Anticiper pour éviter l’inimaginable

McKinsey a calculé qu’une baisse de 2% du rendement contraindra les trentenaires actuels à épargner (travailler) 7 ans de plus ou doubler le montant épargné pour obtenir le même pouvoir d’achat que leurs parents au moment de leur pension. Cela serait évidemment bien pire dans le scénario d’une faible croissance économique – qui se concrétise pourtant ces dernières années. Impossible toutefois de tripler ou quadrupler le montant épargné et difficile d’imaginer rester sur le marché de l’emploi jusqu’au quatrième âge. La seule solution apparait être de commencer le plus tôt possible à économiser pour ses vieux jours et de profiter des intérêts composés (les intérêts sur les intérêts). Se constituer un capital pension pourrait par ailleurs devenir de plus en plus primordial selon McKinsey qui souligne les fonds de pension publics (aux États-Unis) misent toujours sur des rendements réels de 5% à 6% par an, ce qui créera à terme d’importants déficits de financement.

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