Les utilities dans la tourmente

Alors qu’E.On prévoit une rechute de ses bénéfices dès cette année, Enel ne prévoit pas d’amélioration avant 2017.

E.On, premier groupe d’utilité publique (production d’électricité et distribution de gaz) allemand, est revenu dans le vert l’année dernière avec un bénéfice net sous-jacent de 4,2 milliards d’euros après une année 2011 marquée par les dépréciations consécutives à l’annonce de l’abandon de la filière nucléaire par l’Allemagne. Au niveau opérationnel, E.On a vu son résultat ebitda progresser de 9,3 à 10,8 milliards grâce surtout à la renégociation de ses tarifs d’approvisionnement en gaz avec ses fournisseurs de long terme dont Gazprom qui a versé 1,3 milliard de dollars au groupe allemand pour des rabais rétroactifs.

Cette année, son résultat net sous-jacent rechutera à entre 2,2 et 2,6 milliards selon E.On, prévisions pessimistes rejointes par Enel. Le groupe italien a vu son bénéfice net s’effondrer de 79% l’année dernière à 865 millions en raison du relèvement des taxes et de la baisse de la demande. En éliminant les éléments exceptionnels, le repli est plus limité (-15% à 3,5 milliards) mais Enel ne prévoit pas de renouer avec les chiffres de 2012 avant 2017. Il fait par ailleurs face à un important endettement (42,9 milliards fin 2012), ce qui l’oblige à procéder à des cessions au vu de la détérioration de ses résultats. Enel a ainsi pour objectif de vendre pour 6 milliards d’actifs en 2013.

Cédric Boitte

www.accioz.be

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