Montagnes russes sur les marchés cette semaine

© REUTERS

Cette fin de semaine fut relativement chahutée avec des grands écarts des indices boursiers, mais en définitive le bilan est positif.

La nervosité fut palpable tout au long de la semaine avec entre autre la perspective des élections italiennes les 24 et 25 février. Le marché craint le retour d’une instabilité politique en Italie.

Ce qui a surtout effrayé les investisseurs cette semaine ce sont les minutes de la Fed. Ces dernières ont révélé qu’un nombre important de ses dirigeants s’inquiètent du cap actuel de la politique monétaire de l’institution, ce qui pourrait la contraindre à diminuer plus tôt que prévu son soutien à la reprise économique du pays. Actuellement, le concours financier de la Fed passe notamment par des rachats d’actifs à hauteur de 85 milliards de dollars par mois.

A la perspective de la fermeture du robinet de la Fed il faut ajouter quelques indicateurs conjoncturels américains loin d’être rassurants. Ainsi, les nouvelles inscriptions au chômage ont rebondi aux Etats-Unis après deux semaines de baisse, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail. Le ministère indique que 362.000 demandes d’allocations de chômage ont été déposées dans le pays du 10 au 16 février, soit 5,8% de plus que la semaine précédente, en données corrigées des variations saisonnières.

Enfin, la baisse de l’activité manufacturière de la région de Philadelphie s’est intensifiée en février et affiche un nouveau recul alors que les prévisions tablaient sur une progression.

Un cocktail détonnant qui a pesé sur le moral des troupes durant la semaine.

Europe : Natixis – Lafarge

Aux actions, la semaine fut très ” françaises ” avec de nombreux chiffres publiés par les entreprises actives dans l’hexagone.

Natixis s’est particulièrement distinguée, après que la banque et sa maison mère, BPCE, ont annoncé dimanche une réorganisation de leur liens capitalistiques qui passera par le rachat, pour 12,1 milliards d’euros en cash, des certificats coopératifs d’investissement que Natixis détient dans les Caisses d’épargne et les Banques populaires.

Lafarge, le premier groupe cimentier mondial, a pour sa part agréablement surpris avec une hausse de 70% de son bénéfice courant par action à 2,69 euros, le doublement de son dividende et l’avancement d’un an de ses objectifs de réduction des coûts.

Europe : Danone – Carlsberg

Toujours au rang des résultats, Danone est une autre star parisienne. Le groupe agro-alimentaire a publié des résultats 2012 marqués par de bonnes performances dans les pays émergents. Les chiffres sont par contre moins glorieux pour l’Europe où l’environnement de consommation s’est nettement dégradé. Le groupe a d’ailleurs indiquer son intention de supprimer 900 postes en Europe sur 2 ans.

Tous les résultats n’étaient pas réjouissants. C’est le cas de ceux de Carlsberg qui a fait état lundi de résultats trimestriels légèrement inférieurs aux attentes des analystes. Les ventes du brasseur danois ont stagné en Russie et restent mitigées en Europe occidentale.

Bruxelles : Ageas – Nyrstar

A Bruxelles, Ageas s’est distingué après la publication d’un bénéfice net de 225 millions d’euros pour les trois derniers mois de 2012 contre un consensus de 185 millions ainsi que l’annonce d’un relèvement de 50% de son dividende annuel à 1,20 euro par action.

Nyrstar a par contre de nouveau fait grise mine dans le sillage de l’ensemble du secteur minier après les chiffres décevants de BHP Billiton, leader mondial du secteur. Le producteur de zinc quittera pour rappel le Bel20 à la fin mars.

Bruxelles : Thrombogenics- EVS

Hors indice, ThromboGenics fait partie des actions qui vont remplacer Nyrstar dans le Bel 20 en mars. Le titre biotechnologique a profité de cette perspective cette semaine.

Par ailleurs, EVS a publié des chiffres annuels record avec une hausse de 29% de ses ventes à 137,9 millions d’euros et de 30% de son bénéfice par action à 3,10 euros. La société liégeoise a également dévoilé une nouvelle stratégie basée sur la maximalisation de l’exploitation de ses points forts.

Etats-Unis

Aux Etats-Unis, même soupe à la grimace qu’en Europe avec des indicateurs peu reluisants.

Une semaine courte aux Etats-Unis puisque lundi était férié.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content