Nouvelle avancée pour Celyad

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Celyad fait un nouveau pas en avant dans l’immuno-oncologie et promet un programme chargé aux investisseurs. Le point sur l’actualité du jour et les perspectives de la biotech avec son directeur financier, Patrick Jeanmart.

Une première dose

Celyad mène actuellement une étude de phase 1/2a pour son traitement d’immuno-oncologie CAR-NKG2D. Le premier volet consiste en une étude de dose visant à tester 4 doses croissantes dans le but “d’aller chercher la toxicité” explique Patrick Jeanmart. La première cohorte de 3 patients atteints de leucémie myéloïde aiguë ou de myélome multiple a reçu la dose la plus faible sans aucun effet indésirable. Un premier patient de la seconde cohorte est désormais suivi durant 30 jours avant l’administration de la même dose aux deux autres patients de la seconde cohorte et ainsi de suite jusqu’à la 4e dose et/ou la survenance d’effets indésirables. Le directeur financier de Celyad épingle ainsi que la biotech communiquera approximativement toutes les 6 semaines (après le premier patient et pour la cohorte complète). Douze autres patients supplémentaires seront ensuite recrutés pour le second volet de l’étude visant à démontrer l’innocuité et à dégager des signes l’efficacité.

5 études de phase 2b avant commercialisation

En cas de résultats concluants, Celyad envisage de lancer 5 études de phase 2b sur des formes de cancer différentes, pour des tumeurs liquides (se développant dans le sang) et solides, ce qui n’est pas possible avec la méthode la plus utilisée actuellement dans les études d’immuno-oncologie. Selon Patrick Jeanmart, la première étude de phase 2b, potentiellement suffisante pour demander une autorisation de mise sur le marché, devrait être lancée fin 2016. Stratégiquement, Celyad vise à conserver en interne les plus petites indications dans le but de développer l’entreprise mais cherchera un partenaire pour les plus vastes.

Un brevet unique au monde

Toujours dans le domaine très prometteur de l’immuno-oncologie, dont les premiers résultats cliniques augurent d’une véritable avancée dans le traitement du cancer, Celyad a obtenu un brevet aux États-Unis sur le développement de traitements type allogénique. Concrètement, ces traitements sont produits à partir des cellules de donneurs universels, comme pour un vaccin, et pas à partir des cellules de chaque patient comme pour la plupart des traitements d’immuno-oncologie actuellement développés. Celyad prévoit de lancer les premiers tests en 2018 pour un traitement allogénique mais est déjà en discussions avec des partenaires concernés/intéressés par ce brevet. Selon Jean-Christophe Marcoux, consultant pour IMS Health et expert en matière d’intelligence stratégique, “la biotech wallonne devient plus que jamais un candidat sérieux face aux biotechs américaines Juno Therapeutics ou Kite pharma. Elle peut également apparaître comme un partenaire de choix pour le géant suisse Novartis, ou pour d’autres, même si l’ambition de Christian Homsy (ndlr : CEO de Celyad) est de rester indépendant”.

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