Nouvelle semaine dans le rouge

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Deuxième semaine de baisse consécutive pour les bourses européennes et américaines et ce, malgré quelques bons résultats d’entreprises qui auraient pu renverser la tendance à plusieurs reprises cette semaine. Les tensions autour de la question grecque et du “fiscal cliff” aux États-Unis ont tenu les marchés en haleine tout au long de la semaine.

Le problème grec occupe effectivement à nouveau les esprits, en dépit des avancées réalisées par le Parlement, qui a adopté dimanche passé le projet de budget 2013 afin de permettre le versement à la Grèce d’une tranche d’aide internationale de 31,5 milliards d’euros. Ces avancées divisent toutefois les européens qui n’arrivent pas à s’accorder sur les modalités pour libérer cette nouvelle tranche d’aide.

Aux États-Unis, les parlementaires démocrates et républicains campent pour l’instant sur leurs positions dans le débat sur les moyens d’éviter la “falaise fiscale”, qui risque de mettre à mal un timide début de reprise outre-Atlantique.

Difficile dans ces conditions d’avoir des marchés boursiers sereins.

Europe : E.ON – Enel

Aux actions, l’énergie était à l’honneur cette semaine avec plusieurs résultats comme E.ON, RWE, Enel, Total ou BP.

Le groupe énergétique allemand E.ON fait partie du camp des mauvais élèves. Le groupe a en effet indiqué que sa prévision d’un bénéfice net sous-jacent compris entre 3,2 et 3,7 milliards pour 2013 était d’ores et déjà hors d’atteinte. E.ON a également indiqué qu’il allait revoir ses objectifs de bénéfices et de dividendes pour les prochaines années.

Dans le rang des groupes annonçant des chiffres plus rassurants, RWE a relevé ses prévisions de résultat brut d’exploitation pour 2012. Enel a pour sa part confirmé de son côté ses prévisions de résultats 2012.

Europe : Vodafone – EDF

Vodafone et EDF sont deux autres grosses déceptions de la semaine.

Vodafone a annoncé une baisse de 1,4% de son chiffre d’affaires organique au trimestre écoulé. Vodafone souffre tout particulièrement du repli de ses résultats en Europe. Il a d’ailleurs décidé de procéder à des dépréciations de 5,9 milliards de livres sur ses filiales italienne et espagnole, ce qui a fait plonger son résultat net dans le rouge. Le groupe subit du coup une perte de 2 milliards de livres au cours du premier semestre de son exercice 2012-2013.

À Paris, EDF, a touché un nouveau plus bas historique en clôture mercredi soir. Le groupe a prévenu qu’il risquait d’abaisser ses perspectives à moyen terme en raison d’une conjoncture morose.

Bruxelles : Bekaert-Cofinimmo

A Bruxelles, les investisseurs ont également eu leur lot de bons et de moins bons résultats.

Ainsi, Cofinimmo a présenté des résultats conformes aux attentes et s’est montré rassurant pour le reste de 2012. Le groupe a enregistré sur les neuf premiers mois de son exercice un résultat net courant par action de 5,95 euros, à comparer aux 5,64 euros il y a un an.

A l’inverse, Bekaert a publié des résultats inférieurs aux attentes ce qui fut rapidement sanctionné. Le tréfileur a enregistré un chiffre d’affaires trimestriel consolidé de 864 millions euros, ce qui correspond à une croissance de 6% en glissement annuel. Le marché tablait sur environ 880 millions d’euros.

Bruxelles : EVS – Agfa-Gevaert

Hors indice, Agfa Gevaert a créé la surprise avec des résultats supérieurs aux attentes. Le groupe d’imagerie a enregistré une hausse de 6,5% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, sur base annuelle, grâce notamment à un effet de devises positif.

EVS a eu moins de succès en Bourse malgré des résultats corrects. Le groupe a présenté des ventes trimestrielles pour 39,5 millions d’euros, en hausse de 32,3% en glissement annuel, mais le marché n’a entendu que ses prévisions légèrement négatives. EVS a ainsi indiqué qu’il attend un 4e trimestre moins fructueux en l’absence d’événements sportifs majeurs.

États-Unis

La semaine fut particulièrement difficile pour les marchés américains alors que les démocrates et les républicains semblent empêtrés dans des jeux de pouvoir les empêchant de trouver un accord pour amortir le fiscal cliff.

De piètres chiffres du chômage tiraient les marchés un peu plus vers le bas.

Pourtant les résultats de sociétés américaines publiés cette semaine étaient de nature à rassurer les investisseurs. Ainsi, la première chaîne de magasins de bricolage américaine (matériaux de construction, aménagement intérieur et extérieur, décoration) a publié des résultats trimestriels en hausse avec un chiffre d’affaires de 18,1 milliards de dollars (+4,6%) et un bénéfice net ajusté par action de 0,74 dollar (+23,3%). Home Depot, qui réalise près de 90% de ses ventes aux États-Unis, profite évidemment du redressement du marché immobilier américain, ce qui lui permet de relever de 2,95 à 3,03 dollars par action sa prévision de bénéfice ajusté pour 2012.

KH

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