Perte historique pour Peugeot

Le groupe automobile français a bouclé l’année 2012 sur une perte de 5 milliards d’euros et craint un nouveau recul du marché européen cette année tout en confirmant ses objectifs pour 2013 et 2014.

Le deuxième groupe automobile européen a vu son chiffre d’affaires reculer 5,2% à 55,4 milliards en 2012 à la suite surtout de la chute de 10,3% des ventes de la division automobile. Cette dernière a souffert du plongeon du marché européen (tout particulièrement dans les pays latins) et de la fermeture du marché iranien (où il écoulait plus de 10% de ses ventes en volumes sous forme d’éléments détachés). La diversification hors d’Europe (38% des véhicules montés en 2012 contre 33% en 2011) et le développement de la gamme premium (18% des ventes) n’ont donc pas suffi.

Au total, Peugeot a accusé une perte opérationnelle de 576 millions contre un bénéfice de 1,1 milliard en 2011 à la suite du plongeon de la marge opérationnelle de la division automobile (-3,9% en 2012 contre -0,2% l’année précédente) et de la vente de Gefco. L’équipementier automobile Faurecia (détenu à hauteur de 57% de Peugeot) et Banque PSA Finance (bras financier du groupe), ont livré un profit opérationnel de respectivement 514 millions (-21% en glissement annuel) et 391 millions (-26,5% par rapport à 2011). Les éléments non-récurrents (des dépréciations comptables essentiellement) ont obéré le résultat de 4,1 milliards, ce qui a conduit Peugeot à publier une perte nette de 5 milliards.

Financièrement, la dette nette des activités industrielles a reculé de 3,36 à 3,15 milliards grâce aux cessions d’actifs et au dividende exceptionnel de Banque PSA Finance et ce, malgré le cash burn (consommation de trésorerie) de 2,5 milliards de la division automobile. L’objectif de Peugeot demeure de réduire de moitié ce chiffre cette année et de parvenir à l’équilibre financier en 2014 malgré le recul du marché automobile européen (baisse de 3% à 5% prévue en 2013). Le groupe compte pour ce faire sur un recul de ses investissements, son développement à l’international et des économies de coûts (restructuration et partenariat avec General Motors).

Cédric Boitte

www.accioz.be

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