Pourquoi Glencore ne rachètera pas Rio Tinto

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Après sa fusion avec Xstrata en 2013, Glencore a fait une offre de rachat à Rio Tinto qui a toutefois décliné la proposition. Ce n’est toutefois pas le principal obstacle aux ambitions du groupe suisse.

Chinalco incontournable

La société publique chinoise Chinalco est le premier actionnaire avec près de 10% du capital de Rio Tinto offrant de facto à l’ex Empire du Milieu un droit de veto sur l’opération. La Chine a démontré son hostilité à la concentration du secteur minier dont elle est le premier client. Chinalco a notamment acquis cette participation dans Rio Tinto en 2008 pour bloquer les velléités de rachat de BHP Billiton. Les autorités de la concurrence chinoises ont également réalisé des enquêtes minutieuses sur les derniers opérations de fusion et acquisitions, dont le rapprochement de Glencore et Xstrata.

Coût élevé pour Glencore

En Bourse, Rio Tinto recule de 10% depuis le début de l’année alors que le prix du minerai de fer, qui représente 90% de ses bénéfices, a chuté de 40%. Il n’est donc pas réellement question de bonne affaire pour Glencore qui devrait même se montrer très généreux pour convaincre toutes les parties prenantes, dont Chinalco qui a acquis sa participation au prix de 60 livres par action, le double du cours actuel. En reprenant Rio Tinto, Glencore pourrait certes jouer sur son niveau de production pour équilibrer le marché et redresser le prix du minerai de fer mais il risque alors de supporter seul le coût de ce rééquilibrage en termes de volumes (et de pertes d’investissements).

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