Pourquoi le prix du pétrole baisse

Tout est réuni a priori pour enflammer les marchés pétroliers et pourtant, le baril de Brent est au plus bas depuis un an, la demande d’or noir restant trop faible actuellement.

Stabilisation de l’économie chinoise, sanctions envers la Russie, conflits en Iraq et en Syrie, installations pétrolières en feu en Lybie, le marché pétrolier ne manque pas d’arguments actuellement.

A un peu moins de 105 dollars, le baril de Brent évolue toutefois à ses plus bas des douze derniers mois, les analystes de Morgan Stanley épinglant que le marché est bien approvisionné malgré le niveau élevé des arrêt de production représentant l’équivalent de plus de 2 millions de barils par jour (mb/j) actuellement.

Fondamentalement, l’offre est toutefois soutenue par une hausse prévue de la capacité de production de 1,8 mb/j cette année, plus forte croissance depuis une décennie sous l’impulsion des États-Unis et de l’Irak où les conflits ne touchent pas les zones les plus riches en pétrole jusqu’à présent.

La demande évolue moins rapidement, notamment sous l’effet de marges de raffinage (revenus des raffineries) très faibles. Morgan Stanley table ainsi sur une croissance de la demande mondiale de 1,1 mb/j cette année sous l’impulsion des pays émergents. À noter que la demande est traditionnellement faible à l’été, ce qui limite de facto l’impact des tensions géopolitiques sur les prix.

Cédric Boitte

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