Pourquoi TiGenix est la biotech belge la plus prometteuse !

Même après un bond de 80% cette année, TiGenix reste synonyme de mauvais souvenir pour de nombreux investisseurs mais la biotech louvaniste a très bien évolué ces dernières années et voit poindre une seconde commercialisation.

Une évolution cruciale

TiGenix est la première société à avoir obtenu le feu vert des autorités européennes pour commercialiser un traitement issu des thérapies cellulaires, pressenti comme la prochaine révolution médicale y compris via la branche de l’immunothérapie. Le Chondrocelect, un traitement régénérateur du cartilage du genou, n’a toutefois pas rencontré de succès commercial espéré : trop coûteux, trop complexe à produire. Des défauts essentiellement liés au caractère autologue du traitement, c’est-à-dire que les cellules souches du patient sont utilisées pour la production de cellules “différenciées” (réinjectées). Avec les rachats de Cellerix en 2011 et Genetrix cet été, la société louvaniste a acquis deux nouvelles plateformes de thérapie cellulaire axées sur les traitements allogéniques. Concrètement, le processus de production a recours à des cellules souches de donneurs universels, comme pour les vaccins par exemple, facilitant la production à grande échelle et réduisant les coûts.

Développements avancés

Tigenix est actuellement assez avancée dans ces traitements allogéniques. Le Cx601, pour le traitement des fistules périnanales, a ainsi livré des résultats de phase 3 convaincants. Cela devrait permettre à TiGenix d’introduire une demande de commercialisation en Europe dès le début de l’année prochaine. Pour les États-Unis, la biotech recherche un partenaire pour un lancement des recherches directement en phase 3. Le potentiel commercial est évalué en centaines de millions de ventes annuelles.

Par ailleurs, une étude phase 2 va être lancée pour le Cx611 contre le sepsis sévère, “la principale cause de décès dans les hôpitaux du monde occidental”. Le même programme est également développé au même stade contre la polyarthrite rhumatoïde précoce. Enfin, l’AlloCSC-01 (acquis via Coretherapix cet été) est déjà dans la seconde phase des études cliniques pour la régénération du muscle cardiaque après un infarctus, destiné notamment à limiter l’insuffisance cardiaque.

Le cash manque moins

Historiquement, TiGenix a souvent flirté avec les limites au niveau financier. Récemment, plusieurs opérations (dont un emprunt convertible) lui ont toutefois permis de renflouer ses caisses avant la signature attendue d’un partenariat américain pour le Cx601. Par ailleurs, le risque d’augmentation de capital est largement contrebalancé par sa capitalisation boursière réduite, une des plus faibles des biotechs belges malgré l’évolution favorable des développements scientifiques de la société. Le potentiel d’appréciation, tant par effet de rattrapage que grâce à l’avancement des programmes, est donc important. Évidemment, le risque n’est pas négligeable comme pout tout investissement dans le secteur biotech.

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