Rififi sur le marché des changes

© REUTERS

L’euro ne cesse de perdre de l’altitude, le dollar reste sous pression tandis que le yen semble vouloir toucher de nouveaux sommets.

Depuis quelques semaines déjà, la monnaie unique européenne s’inscrit à la baisse par rapport aux principales devises. L’euro est ainsi tombé jusqu’à 1,2434 dollar hier, soit un nouveau point bas depuis l’été 2010. La principale cause de ce recul est un regains de craintes sur l’Espagne, dont les taux à 10 ans s’approchent des 7%. Un taux tout simplement intenable qui fait craindre un appel de l’Espagne au fonds de secours européen.

Ne vous y trompez pas, si l’euro perd de l’altitude par rapport aux principales devises ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle ; au contraire.

La force affichée par l’euro depuis des mois ne reflétait tout simplement plus les faiblesses des économies européennes mises à genou par une crise sans précédent. Cet euro fort pénalisait même les entreprises européennes tournées vers l’exportation. Un recul de la valeur de la devise européenne va leur permettre de regagner de la compétitivité sur la scène internationale et, pourquoi pas, apporter cette fameuse croissance qui fait tant défaut en Europe actuellement.

Cette chute de la devise européenne ne fait évidemment pas les affaires de tous. Le Japon entre autre en fait les frais. Le ministre japonais des Finances a du coup menacé vendredi d’intervenir directement sur le marché des changes afin de freiner l’ascension rapide du yen par rapport à des devises comme l’euro, qui pénalise lourdement les groupes exportateurs nippons.

La force persistante du yen constitue l’une des entraves majeures à la reprise de la troisième puissance économique mondiale, dont la croissance reste fragile plus d’un an après le séisme, le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima de mars 2011.

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