Comme on pouvait le craindre, le groupe chimique a publié des chiffres trimestriels marqués du sceau du ralentissement économique mondial mais toutefois supérieurs aux attentes. Les éléments non-récurrents et la faiblesse de l’euro lui ont permis d’afficher une légère hausse de son chiffre d’affaires et de son bénéfice net.
Le chiffre d’affaires a ainsi progressé de 1% à 3,3 milliards d’euros, la baisse de 6% des volumes écoulés étant compensée par des hausses de prix (2%) et les effets de change (+4% grâce à la baisse de l’euro). Sans surprise, Solvay précise que ses activités plus cycliques comme les vinyles (PVC) ont connu un trimestre difficile compensé par les bonnes performances de ses moteurs de croissance à l’image des résultats record des polymères spéciaux.
Au niveau des résultats, le bénéfice opérationnel récurrent recule de 13% à 391 millions en raison de la chute de l’ebitda récurrent (-27%) du secteur plastiques, imputables aux conditions de marché difficiles pour les vinyles. La chimie et Rhodia ont par contre livré de meilleurs chiffres qu’il y a un an.
Ces piètres résultats dans les plastiques tranchent avec l’optimisme affiché par le groupe lors de la publication des chiffres du premier trimestre début mai. Solvay indiquait alors constater un (timide) redressement de la demande de PVC qui a toutefois été écourté par le ralentissement économique mondial ces derniers mois.
Cela n’a toutefois pas empêché Solvay de confirmer sa prévision d’un résultat ebitda récurrent similaire à 2011 pour cette année alors que les analystes craignaient un avertissement sur résultats. Dans l’ensemble, les résultats du deuxième trimestre sont également ressortis supérieurs aux attentes avec notamment un bénéfice net de 244 millions (soit 2,96 euros par action) alors que les analystes ne tablaient que sur 184 millions en moyenne.
Cédric Boitte
www.accioz.be (analyse du groupe Solvay par AccioZ)
