ThromboGenics au plus bas

La société biotechnologique a rechuté à des niveaux plus vus depuis janvier 2012, c’est-à-dire avant le partenariat avec Alcon et le feu vert des autorités sanitaires pour son Jetrea.

Après une année 2012 quasiment idyllique grâce à l’aboutissement de son Jetera, un traitement de la traction vitréomaculaire, 2013 tourne au cauchemar pour ThromboGenics. Cette année avait pourtant bien démarré avec un nouveau record à 47,82 euros pour le titre, la première vente aux États-Unis et le lancement commercial en Europe, ce qui lui avait permis de toucher 90 millions de son partenaire Alcon, filiale de Novartis.

Depuis, c’est toutefois la stagnation. Sur le Vieux-Continent, les ventes restent limitées en raison des longs processus de remboursement par la sécurité sociale. Plus décevant, le chiffre d’affaires a également plafonné ce printemps aux États-Unis, où ThromboGenics commercialise le Jetrea en propre. Le fait que la société biotechnologique ne donne pas d’indication de l’évolution des ventes cet été lors de son trading update du troisième trimestre a renforcé les craintes des marchés malgré les commentaires rassurants. La biotech table notamment sur le remboursement automatique du Jetrea dès janvier pour doper le chiffre d’affaires outre-Atlantique.

ThromboGenics a par ailleurs indiqué qu’elle allait embaucher davantage de commerciaux afin d’accélérer l’adoption de son Jetrea, notamment pour le traitement des cas précoces de traction vitréomaculaire alors que la société se concentrait jusqu’à présent davantage sur les spécialistes traitant les cas sévères. Cela reste toutefois insuffisant pour rassurer les marchés qui craignent que le Jetrea devienne un flop commercial, les perspectives de ventes annuelles de plus d’un milliard avancées un temps ayant été fortement revues à la baisse.

Cédric Boitte

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