Le groupe pétrolier français a souffert d’une baisse de production et d’un recul des prix de vente au premier, ce qui a fortement affecté ses activités “amont”.
Total a bouclé les trois premiers mois de l’année sur un chiffre d’affaires de 48,1 milliards d’euros, en baisse de 6%. Son bénéfice net a plongé de 58% à 1,54 milliard en raison en grande partie d’une moins-value de 1,25 milliard sur la vente de sa participation de 49% dans un projet de sables bitumineux au Canada. Hors éléments non-récurrents, Total affiche un bénéfice net en baisse de 7% à 2,86 milliards en raison de la dégradation des résultats dans l’amont (activités d’exploration et de production d’hydrocarbures).
Cette division a vu son résultat opérationnel chuter de 19% à 2,47 milliards (sur un total de 3,11 milliards) en raison de la baisse de 2% de production d’hydrocarbures (à cause de l’accident survenu l’année dernière sur le gisement Elgin en mer du Nord et de l’insécurité au Nigéria), du recul du prix du pétrole (-5% à 112,6 dollars en moyenne) et de la hausse des coûts de production.
La division raffinage a vu son bénéfice sextuplé à 383 millions grâce à la hausse des marges de raffinage mais ne représente toujours qu’une petite partie des bénéfices de Total qui demeure donc très dépendants de l’évolution du prix de l’or noir. La récente baisse du prix du baril de Brent sous 100 dollars (temporairement) ne préfigure évidemment pas de chiffres élevés pour le second trimestre.
Cédric Boitte
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