Trois raisons de s’intéresser à Celyad

Cotée sur Euronext bruxelles et depuis juin sur le Nasdaq, l’ex Cardio3 Biosciences réalise actuellement deux études cruciales pour son avenir et peut compter sur son ample trésorerie. Entretien avec Patrick Jeanmart, Directeur financier.

L’insuffisance cardiaque

Cette maladie touche un million de patients en Europe et aux États-Unis dont un tiers succombe dans l’année suivant le diagnostic faute de greffons et de traitements. Grâce au C-Cure, Celyad entend parvenir à régénérer le muscle cardiaque. En Europe, les résultats de l’étude de phase 3 sont attendus pour fin juin 2016, avec une commercialisation potentielle fin 2018. Aux États-Unis, Celyad prépare le lancement des études cliniques pour décembre ou janvier. Et enfin, la biotech vient de signer un partenariat en Chine. Le principal handicap du C-Cure est toutefois son processus de production extrêmement complexe et onéreux. Patrick Jeanmart précise que la fourchette de 20 à 40 000 patients traités par an, évoquée par les analystes, est raisonnable. Concernant la rentabilité, le Directeur financier souligne que la biotech oeuvre pour réduire les coûts de production de façon à générer des bénéfices en Europe et a fortiori aux États-Unis où les traitements sont traditionnellement plus chers.

L’immunothérapie contre le cancer

Celyad s’est également lancée dans l’immuno-oncologie via le rachat de l’Américain OnCyte en début d’année. Son principal programme est actuellement en phase 1 des études cliniques où le principal objectif est de démontrer l’innocuité du traitement. En cas de réussite, “nous le lancerons en phase 2 pour 5 formes de cancer différentes” soutient Patrick Jeanmart. Ce dernier confie également être extrêmement attentif au dossier de Novartis qui tente de commercialiser un anti-cancéreux de la même classe de médicaments directement après la phase 2 des études cliniques (contre 3 traditionnellement).

Trésorerie confortable

Patrick Jeanmart précise que Celyad se situe actuellement dans une situation extrêmement confortable financièrement. Sa trésorerie a triplé à près de 124 millions fin juin, lui permettant de poursuivre son développement jusqu’au moins fin 2017 sans devoir se préoccuper du financement.

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