Un bilan trimestriel dopé par le trading

Jusqu’à présent, 117 entreprises de l’indice S&P 500 ont publié leurs chiffres trimestriels avec à la clé une croissance moyenne de 5% des bénéfices en glissement annuel, une performance satisfaisante à première vue seulement.

Le secteur bancaire a en effet largement dopé les bénéfices du S&P 500 grâce à une forte hausse des résultats du trading sur obligations annoncée par toutes les grandes banques américaines. Si l’on exclut les valeurs financières, plus rapides que la moyenne à dévoiler leurs chiffres, les profits du S&P 500 reculent de 2,6% jusqu’à présent. À noter également que le taux de bonnes surprises (par rapport au consensus des analystes) n’atteint que 59,6% au plus bas depuis la publication des chiffres du quatrième trimestre 2008 malgré les révisions à la baisse des analystes ces derniers mois.

Le secteur le plus décevant jusqu’à présent est sans aucun doute celui des technologies (profits en baisse de 9,5%), quasiment tous les grands noms ayant déçu à l’image de Google ou Microsoft. Comme prévu, le secteur des matières premières souffre du ralentissement économique (plongeon de 25,3% des bénéfices). Enfin, les restrictions imposées au budget des ménages pèsent sur les résultats du secteur des biens de consommation courante (alimentation, boissons, produits ménagers…) qui subit un recul de 3,8% de ses profits à l’image de Coca Cola notamment.

Rayon perspectives, les entreprises se sont montrées prudentes, voire pessimistes. General Electric, considéré comme un baromètre de l’économie mondiale, a ainsi abaissé son objectif de croissance 2012 vendredi dernier. Depuis l’ouverture de la saison des résultats il y a deux semaines, pas moins de 20 sociétés du S&P 500 ont réduit leurs prévisions pour 20 qui les ont maintenues et à peine 3 qui les ont relevées.

Cédric Boitte

www.accioz.be

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