Une saison des résultats mitigée

Outre-Atlantique, plus de la moitié des entreprises du S&P 500, l’indice élargi, ont déjà publié leurs chiffres trimestriels. L’heure est donc au premier bilan.

Pour être précis, pas moins de 274 sociétés sur 500 ont dévoilé leurs chiffres trimestriels en à peine quelques semaines, dont la plupart des poids lourds de la cote américaine.

Comme vous pouvez le constater dans le tableau récapitulatif ci-dessus, 63,5% des entreprises US ont livré des résultats supérieurs aux attentes, ce qui peut apparaitre élevé mais ne l’est finalement pas tant que cela. À l’approche des publications, les analystes ont en effet souvent tendance à se montrer un peu plus prudents, ce qui a pour conséquence que le taux de bonnes surprises est quasiment en permanence supérieur à 60% depuis une décennie, sauf fin 2008 – début 2009 lorsqu’il a chuté à 58% avant de rebondir à 80% fin 2009. Un taux de bonnes surprises de 63,5% est donc relativement faible, surtout lorsqu’il se conjugue avec une baisse des bénéfices hors valeurs financières, ces dernières ayant profité d’un rebond des bénéfices de trading.

Le constat mitigé au niveau des bénéfices est carrément décevant concernant les ventes puisque plus d’une entreprise sur deux a déçu à ce niveau. La croissance annuelle de 1,5% des revenus (hors sociétés financières) est même inférieure à l’inflation.

Globalement, les sociétés du S&P 500 ont donc souffert plus que prévu du ralentissement économique mais elles ont également mieux maîtrisés leurs coûts, même si en fin de compte, la rentabilité nette a quand même légèrement reculé. Toutefois, le plus inquiétant pour les investisseurs fût surtout la prudence des prévisions de nombreuses grandes entreprises comme Caterpillar, Intel ou General Electric, une précaution qui s’est notamment traduite par une vague de restructurations (Ford, Dow Chemical, Dupont, Colgate-Palmolive…).

Cédric Boitte

www.accioz.be

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