Volkswagen et Peugeot voient rouge

L’ACEA a publié les chiffres d’immatriculations de voitures pour les deux mois estivaux marqués par une rechute en août. Ce dernier est toutefois traditionnellement le mois le plus faible de l’année et ne semble guère remettre en cause le redressement du marché européen.

Après une hausse de 1% en juillet, les immatriculations ont de nouveau rechuté de 4,9% en août à 686 957 pour l’Union européenne (+ pays AELE, à savoir l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse). Globalement, les pays estivaux démontrent toutefois d’une amélioration par rapport au premier semestre au cours duquel, les immatriculations avaient baissé de 6,6%.

À l’occasion de l’ouverture du salon de Francfort la semaine passée, les patrons des constructeurs automobiles européens ont par ailleurs confirmé ce que les observateurs prédisent depuis juin, à savoir que le marché européen a touché le fond et que la baisse devrait se ralentir au second semestre avant un retour à la croissance en 2014 après 6 ans de baisse.

Finalement, l’élément le plus marquant des chiffres publiés par l’ACEA est la forte volatilité des performances cet été, surtout en août. Parmi les 10 principaux constructeurs, PSA Peugeot Citroën (PSA) a vu ses immatriculations chuter de 18,4% tandis que celles de BMW ont crû de 11,1%. La progression de 5,1% de Daimler (Mercedes et Smart) tendrait à confirmer le bon comportement du premium mais Audi affiche un recul de 6,1%. Parmi les marques généralistes, les évolutions sont encore plus contrastées entre Peugeot (-19%) ou Volkswagen (-17,8%) et Renault (+2,3%) ou Fiat (+1,3%). Pour Volkswagen, on peut épingler une base de comparaison très élevée avec une part de marché qui est revenu de 14,3% à 12,5% en août, soit dans la moyenne des 8 premiers mois de 2013.

Concernant Peugeot, cette évolution tranche avec les gains de parts de marché promis par Philippe Varin, patron de PSA, la semaine dernière. Au contraire, le recul sous 10% de la part de marché du groupe est même historique. Parmi les circonstances atténuantes pouvant être évoquées, épinglons la faiblesse structurelle du mois d’août (recensant traditionnellement le moins d’immatriculations), la fermeture annuelle des usines françaises de PSA et la préparation de certains sites à de nouveaux modèles (notamment pour les Peugeot 2008 et 308).

À noter que le marché européen en général et PSA en particulier avaient accélérés leur chute à partir du mois de septembre l’année dernière, ce qui offre donc désormais des bases de comparaison beaucoup plus faibles.

Cédric Boitte

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