L’immobilier pèse de plus en plus lourd sur les ménages

Depuis plusieurs mois, différentes voix se font entendre, affirmant que le marché immobilier belge est surévalué. Luc Coene, gouverneur de la Banque nationale, figure au rang de ceux qui craignent l’éclatement de cette bulle. Les biens immobiliers sont de plus en plus chers, la croissance de leur prix dépassant largement celle des revenus.

Il est donc de plus en plus difficile de devenir propriétaire sur base de ces seuls revenus. Par ailleurs, même en cas d’investissement, les loyers n’augmentant pas aussi vite que le prix de l’immobilier, les rendements s’affaiblissent. Luc Coene s’inquiète particulièrement de la croissance de la dette immobilière des ménages. L’encours des crédits hypothécaires est passé de 67,8 milliards à 174,2 milliards depuis 2000. Autrement dit, la dette immobilière des ménages a considérablement augmenté, représentant aujourd’hui 46% du PIB, contre 33% au milieu de la dernière décennie. Pour différents économistes, une surévaluation potentielle du marché immobilier n’entraîne pas nécessairement des catastrophes. En particulier, les Belges disposent d’un patrimoine financier confortable. Pour les observateurs du marché immobilier, avant de parler d’effondrement, ils s’attendent plutôt à la poursuite de la stagnation telle qu’elle est déjà visible depuis 2012. Ils considèrent notamment que le transfert du patrimoine financier vers l’immobilier a atteint ses limites, ce qui devrait ralentir la hausse des prix. (Belga)

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